La faculté des sciences humaines et sociales de l’université Abderrahmane Mira de Bejaïa a organisé mercredi dernier au campus d’Aboudaou, un colloque national sur le mouvement syndical en Algérie pendant la période coloniale. Partagée en quatre thématiques sur l’action syndicale sur le plan régional ou à travers le parcours militant, le syndicalisme algérien face à un combat multidimensionnel, le syndicalisme et guerre d’Algérie et, enfin, les engagements des travailleurs algériens au sein des syndicats français en Algérie, cette rencontre a vu une vingtaine d’enseignants venus des différentes universités du pays, faire des communications en relation avec les thèmes retenus. L’assassinat d’Aissat Idir, père fondateur du syndicat algérien, les femmes au combat, le mouvement syndical algérien, origines, évolution et défis ou encore les syndicats français et la révolution algérienne sont autant de thèmes qui ont été développés par les communicants. « Nous avons organisé ce colloque national dans le but de démontrer le véritable rôle de la classe ouvrière et des syndicalistes dans le mouvement national et durant la révolution » dira le président du comité d’organisation, le docteur Ait Meddour Mahmoud. Ce dernier étayera ses propos en rappelant que toutes les études consacrées à la guerre d’Algérie se concentrent sur le politique et le militaire alors que le mouvement syndical est occulté. Pourtant, rajoutera-t-il, beaucoup de sacrifices ont été consentis par les syndicalistes contre le colonialiste et le meilleur exemple est le sacrifice suprême d’Aissat Idir qui a l’a payé de sa vie. Le colloque a été clôturé par une synthèse des travaux et la remise d’attestations aux participants.
A. Gana