"ça sera mon dernier avant de rentrer en studio"

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Bonne nouvelle pour les fans de Farid Ferragui résidant dans la capitale. L’artiste sera en concert à la salle Ibn Khaldoun, le vendredi 20 mars prochain, à partir de 15h30. Farid Ferragui compte en effet remonter sur scène une dernière fois avant de rentrer en studio et enregistrer son nouvel album dont la sortie est prévue pour fin mai. Et c’est Alger qui aura cette opportunité de l’accueillir. C’est ce qui est prévu dans son agenda à court terme. Il le confirme d’ailleurs lui-même : « Après Ibn Khaldoun, ce sera le studio. Je dois arrêter la scène pour me consacrer à l’enregistrement. Quand je m’y mets, je n’aime pas être perturbé par quoi que ce soit ». Voilà c’est tout lui, professionnel et méticuleux jusqu’au bout des ongles. Quand il se met à quelque chose, il se jette pleinement et à fond. Il est très prudent, ne met jamais le pas à l’aveuglette, presque compliqué même trouveront certains, mais quand il tranche il ne se trompe quasiment jamais. Ce sont un peu sans doute cet esprit et ce tempérament qui font qu’il ne peut aller voir ailleurs que chez Farid Yamani, à Hussein Dey, pour l’enregistrement de son nouvel album. “Je lui suis fidèle depuis des années, depuis que nous avons fait le premier. Je ne suis pas du tout contrarié avec lui et c’est certainement parce que je me retrouve dans ce qu’il me propose comme produit. Maintenant que j’y pense, je me rends compte que depuis que j’enregistre en Algérie, je l’ai fait une seule fois ailleurs que chez lui. C’était du temps de l’épopée du studio d’Ouled Fayet. Je dis épopée, car à ce moment-là ce sont tous les artistes quasiment qui allaient là-bas. Même le défunt Matoub Lounès. Mais depuis que j’ai entamé l’expérience avec Farid, ça n’a jamais changé ». Et les retrouvailles ne sont pas lointaines. Farid a prévu en effet de se remettre le casque sur la tête dès la fin de ce mois. L’album ? En exclusivité pour la Dépêche de Kabylie, il révèle qu’il sera fait de huit chansons en tout, avec deux dédiées à sa défunte mère qu’il a perdue dernièrement. « Ce n’est pas vraiment ce qui était prévu tout à fait au départ, puisque j’ai décidé de revoir mon répertoire après le départ de ma mère à laquelle je consacre deux titres. J’en ressens le besoin. Ce sont des mots que j’ai envie de lui dire même en son absence, comme tout être humain qui est pris de ce sentiment après un tel évènement. Je chante aussi toujours mon pays avec ses lumières et ses malheurs. Le reste, disons que ça sera des titres d’ordre social. Je n’aime pas trop le mot politique, c’est très glissant et ce n’est pas mon domaine ». Clair, net et précis, pas la peine d’aller donc plus loin avec lui dans ce domaine. Il le dit clairement. Il redoute l’aventure, lui qui n’aime pas décevoir. « Pour l’anecdote, plusieurs personnes de mon entourage m’ont suggéré d’enrichir mon orchestre. Je ne dis pas que c’est une idée à laquelle je ne consacre aucune pensée, mais j’appréhende de changer un style, un ordre, je dirai même une nature que j’entretiens depuis 34 ans. La comparaison n’est peut-être pas celle qui conviendrait le mieux, mais ce serait comme changer le goût d’un plat à une clientèle ». A décoder donc que Farid n’entend pas non plus changer de sonorité dans ce nouvel opus, attendu pour rappel pour fin mai prochain.

Djaffar C.

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