Commencée dans la matinée d’avant-hier, jeudi, au carré des martyrs, où 6000 noms de martyrs ont été gravés sur le marbre, la visite du wali s’est terminée au stade Saïd Bourouba. Dans l’intervalle de ces deux points par lesquels commence et s’achève donc le programme initié à cet effet, s’insère une dizaine de projets sociaux inspectés. Ainsi, avant-hier, dans la matinée, autorités civiles et militaires, notables et anciens moudjahidines s’étaient donnés rendez-vous au niveau du carré des martyrs pour se recueillir et prier pour les âmes héroïques des chahids. Le discours prononcé en racontait leur courage, leur amour de la patrie, leur sens de l’honneur et du devoir. Le wali a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle élevée à leur mémoire. Puis, les visiteurs se sont égaillés dans les allées du carré devant le siège de la wilaya. Une impression trompeuse, peut-être : il semble que la famille révolutionnaire est moins nombreuse à cette occasion. Maladie ? Décès ? Il y a au moins une figure inoubliable qui manquait ce matin là à l’appel : le commandant Saïki Mohamed, qui nous a quitté il y a peu, emporté par une maladie. C’est peut-être ce qui donnait un air si triste à Abdi Salah, le responsable local de l’Organisation des Moudjahdines. Le 4 mars, il organisait la commémoration de l’assassinat, en 55, de Gamaraoui Bahia Gharbi, premier martyr tombé à Bouira, et le 5 mars, la mort, en 58, du commandant Si Lakhdar qui tombait sur le champ d’honneur du côté de Djouab, dans la wilaya de Médéa. C’est à partir de l’école Amiri Mohamed, au lieu-dit Zaboudja, dans la commune d’Aïn Turc, que la mise en service du réseau de gaz a été effectuée vers 9h30. L’opération, qui en est à sa première tranche d’une consistance physique de 3,19 Kms, a concerné 585 foyers, mais comporte un volet intitulé « rattrape » au profit d’une vingtaine d’autres. Cette extension est légitimée par le souci de raccorder les logements épargnés par l’opération de démolition ciblant la vieille cité. Une commission sera chargée de mener une enquête pour juger l’état de cette vingtaine de logements, nous indiquait-on. L’école Amiri Mohamed, elle-même, faut-il le rappeler, connaît une opération de réhabilitation, et c’est dans la partie revêtue en béton poreux que le wali a été reçu avec des fleurs. De retour à Bouira, le premier responsable à posé aux 1 100 logements (ECOTEC,) la première pierre pour la réalisation d’une antenne administrative et de deux logements pour une enveloppe de plus de 14 milliards de dinars et un délai de réalisation de 9 mois. À côté et toujours dans une ambiance de kermesse, il a visité le terrain de proximité qui venait d’être couvert de gazon synthétique. « Une première», commentait un sportif, tout fier de ce cadeau. Poursuivant sa visite, le wali a inauguré ensuite à la Cité Gouizi le siège du contrôleur des finances pour un montant de 9 milliards de dinars. Il s’est enquit aussi de l’état d’avancement des travaux d’aménagement de la rue Boussendala qui va relier cette cité au boulevard Zirout Youcef, à hauteur du pont Sayeh pour 1 milliard et demi de dinars et un délai de réalisation de 3 mois. À la cité Zerrouki, à la sortie Sud de la ville, le wali a visité un autre terrain de proximité où, chaleureusement accueilli, il s’est fait photographier avec des jeunes joueurs. Un projet d’un montant de 3 millions de dinars a consisté à revêtir ce terrain de proximité de gazon artificiel et à le doter d’une clôture. Implanté dans un quartier populeux, une vraie pépinière de sportifs, il a drainé une foule de sportifs de tous âges, heureux de la transformation subie par leur terrain. « Avant, c’était le béton et on se blessait en touchant le sol », commentait un entraîneur. À côté naissait un autre projet : la création d’un jardin public pour un montant de 7,5 millions de dinars et un délai de réalisation de six mois. En somme, une visite wilayale conforme à l’esprit du 19 mars.
Aziz Bey