Le syndicat national des praticiens de la santé publique attend toujours la concrétisation des promesses du ministre de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, concernant la prise en charge de sa plate-forme de revendications. Dans une conférence de presse tenue hier matin au niveau de son siège national, à Alger, le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, a déploré le fait qu’aucune suite n’ait été donnée aux revendications des praticiens de la santé publique, brandies pourtant depuis des années. «Nous ne voyons toujours pas le bout de tunnel, puisque nos dossiers sont toujours là», a lancé le président du SNPSP qui estime qu’«il y a urgence de régler les problèmes des praticiens de la santé publique». Ce syndicaliste dira à cet effet, que «s’il le faut, nous parlerons de grève, puisque nous ne voyons pas de concrétisations à nos revendications qui traînent toujours». De ce fait, le bureau national du SNPSP a décidé de tenir son conseil national extraordinaire, en session ouverte, le 11 avril prochain, pour débattre de l’état d’avancement dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des praticiens de la santé publique. Le conférencier a dénoncé la non-application de l’instruction du Premier ministre, ayant trait aux dispositions transitoires pour le grade de praticien principal en application des dispositions de l’article 19 du statut particulier du praticien de la santé publique du 24 novembre 2009. Par ailleurs, Dr Merabet fera savoir que des problèmes ont été rencontrés dans la mise en place des concours et examen professionnels au profit des praticiens de la santé publique pour l’accès aux grades de praticiens «principaux» et «en chef», et ce malgré les assurances du ministre de tutelle qui a donné des instructions pour que cette opération soit préparée en étroite collaboration avec le SNPSP. Il dira à cet effet : «Nous rejetons le fait que ce concours soit chapeauté par l’université». «Ces examens doivent être chapeautés par la tutelle, dans des instituts rattachés à la tutelle et doivent se faire en négociation avec le SNPSP», a-t-il affirmé. Pour ce qui est de l’alignement entre anciens et nouveaux diplômes pour les dentistes et pharmaciens, ce dossier, a-t-il dit, est toujours en attente de prise en charge. En ce qui concerne, par ailleurs, le projet de la loi sanitaire, le président du SNPSP demande l’abrogation de l’activité supplémentaire, étant donné que c’est l’un des problèmes qui perturbent le secteur de la santé publique. «Les pouvoirs publics doivent assumer leurs responsabilités en interdisant d’une manière claire cette activité supplémentaire», a indiqué la même source. Évoquant le dossier du service civil, Dr Merabet dira que ce dernier ne règle pas les problèmes dans les zones enclavées. «Les pouvoirs publics doivent intervenir et inciter le secteur privé à investir dans le Sud», a-t-il recommandé à cet effet.
L.O. Challal
