l Le leader Lyon a un peu plus ruiné les rêves de ses poursuivants d’un improbable retour en battant Marseille (2-1), mercredi lors de la 21e journée de L1 de football, après avoir été mené au score, distançant dorénavant de 14 points Bordeaux, 2e après son succès sur Auxerre (1-0). Jeudi soir, le Paris SG, qui avait l’occasion de revenir à treize points de Lyon, a concédé à Toulouse (1-0) sa première défaite sous l’ère Guy Lacombe. Les Parisiens se sont inclinés sur un but de Moreira à la 87e minuteUn scénario presque semblable à celui qui avait vu le TFC éliminer le PSG en Coupe de la Ligue (2-0) fin décembre (buts aux 87e et 92e minutes). Paris reste donc 4e, à deux points de Bordeaux (2e) et à seize (!) de Lyon.C’est lorsque l’édifice vacille et se remet d’aplomb que l’on teste sa solidité. Et à cet exercice-là, l’Olympique lyonnais, s’il le fallait encore, a prouvé sa résistance, au grand dam de ceux qui espéraient voir une faille pour s’y engouffrer. Si les doutes ont pu émerger pendant les quelques minutes où les Gones furent menés par un Olympique de Marseille méritant, l’épilogue a définitivement fait s’évaporer le fantôme de l’épisode lillois, seule défaite de la saison de Lyon (3-1), déjà clairement rangée aux oubliettes. La ténacité dont ont fait preuve les Lyonnais, qui ont su revenir au score par Tiago avant que Govou ne cloue l’OM sur place à sept minutes de la fin, peut les rassurer sur les éventuels futurs coups durs qu’ils pourraient rencontrer en Ligue des champions. »Lorsque nous avons pris le but, il y a peut-être eu une période de flottement. Un petit doute s’est installé en se disant que c’était un deuxième “Lille”. La victoire nous a fait du bien », a analysé Gérard Houllier, l’entraîneur lyonnais. »Le titre se rapproche de plus en plus. Nous commençons à peine la phase retour. Nous avons un bon avantage qu’il va falloir gérer », a estimé Tiago. Et comme si l’OL avait besoin d’aide, ses poursuivants, comme Auxerre, Paris ou Monaco, s’évertuent à se faire des politesses.Les difficultés des poursuivants de Lyon à suivre le rythme se concrétisent par un incroyable resserrement derrière: de la 2e à la 10e place, neuf équipes se tiennent en effet en quatre points !Et dans ce « championnat bis », le grand bénéficiaire de la journée est sans conteste Saint-Etienne, vainqueur de Metz (1-O), et qui, grâce à une surprenante conjoncture, a gagné deux places pour se retrouver 7e à 3 points de Bordeaux. « Cette victoire nous permet de continuer à avancer dans la quête des points qu’il nous faut pour le maintien », a indiqué Elie Baup dans une saillie à la Guy Roux.Pour les Messins, l’heure est à l’urgence: « Il reste 18 matches et nous sommes plus proches de la L2 que de la L1 », a estimé l’entraîneur Joël Muller. Si les « Verts » recommencent à pointer le bout de leur nez, ils le doivent aussi en partie à Monaco, auteur d’un nul décevant à domicile face à Strasbourg (1-1), mais surtout à un Nord-Pas-de-Calais déboussolé, avec les deux défaites de Lens face à Nancy (2-1) et de Lille à Troyes (1-0). Présentée comme l’équipe en forme du moment, Lens, qui n’avait plus perdu depuis la première journée, a inexplicablement craqué. « C’était un match piège, on est tombé dedans. Pour nous c’est un coup d’arrêt. Il faut vite se ressaisir », a déclaré Francis Gillot, l’entraîneur lensois.La défaite d’Ajaccio face à Nantes (2-0) a été fatale à son entraîneur Rolland Courbis, deuxième entraîneur de L1 à être limogé cette saison. Le président du club corse Michel Moretti l’a démis de ses fonctions jeudi.Ajaccio est 19e, avec treize malheureux points, et n’a plus gagné en L1 depuis quatre mois.
