La protestation ne semble pas s’estomper à Azazga. Hier dimanche, la coordination des comités de villages d’Azazga a organisé une grande marche pour réitérer ses revendications et sa détermination à venir à bout de l’actuelle assemblée communale.
Un combat datant de près de 7 mois déjà. Il prend racine, en effet, le 21 septembre 2014, suite à la fermeture du siège de l’APC. Depuis, beaucoup d’événements ont eu lieu jusqu’à cette marche d’hier. Celle-ci a commencé à 10h 30, dans le calme et sans le moindre incident. La procession s’est ébranlée à partir du supermarché de la ville jusqu’au siège de l’APC. Des milliers de citoyens scandaient des slogans contre l’actuelle assemblée communale, tels : «Les élus dégagez», «La solution c’est la dissolution» et «Azazga belle et rebelle». Mais parmi les nouvelles revendications mises en exergue par les marcheurs c’est la réclamation d’une commission ministérielle, condition sine qua non à toute solution du conflit. Devant le siège de l’APC, une prise de parole a été organisée devant un parterre de citoyens applaudissant les paroles prononcées. En face, des policiers, calmes, dont le nombre est de loin inférieur aux autres journées. Apparemment, il n’y avait pas besoin de renfort. Rachid Allouache, l’un des animateurs de cette coordination a pris la parole, près d’une heure durant, réitérant les accusations émises par la coordination concernant la gestion de l’actuel maire. Pour témoigner de la véracité de ses paroles, il mettait à chaque fois le maire au défi de déposer plainte pour diffamation. «Ils ont spolié le foncier de la ville et dilapidé l’argent public. Ils ne résistent que pour protéger leurs intérêts», dira-t-il avant d’ajouter : «le 10 mars dernier, ils ont organisé une marche pour fermer la daïra sous. Un prétexte pour faire réintégrer le maire de force. Ils ont choisi la répression au lieu de répondre aux attentes des citoyens. D’ailleurs, il y eut des blessés ce jour-là. Par contre, lors de nos manifestations, pas un incident n’a été signalé on est civilisés. Même en Europe il y a des dérapages, à Azazga nous sommes très conscients de notre responsabilité tout se déroule dans le calme». Toute la place écoutait religieusement l’intervenant qui n’a pas mâché ses mots contre les services de police quant à l’arrestation de citoyens intègres, le 18 mars dernier. Au milieu du discours, l’animateur a demandé une minute de silence «à la mémoire des martyrs de la guerre de libération nationale, des militants du mouvement de 1980, des martyrs de 1988 et ceux du printemps noir». Vers 12h30, la foule s’est dispersée dans le silence.
D.Ferhat