Les gardes communaux ont battu le pavé hier, à Tizi-Ouzou. Une action qui intervient pour réclamer, une fois de plus, une solution aux problèmes soulevés, à savoir la reconnaissance de leurs sacrifices et l’aboutissement de leurs principales revendications. Ils étaient quelque deux cents éléments de la garde communale, venus des quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou, à répondre, hier, à l’appel lancé par la coordination de wilaya pour une nouvelle action de protestation. Une énième du genre à travers laquelle les protestataires sont revenus à la charge pour interpeler les autorités sur leur situation. Dans un premier temps, à 10 heures du matin, un rassemblement a été initié devant l’entrée principale de la wilaya.
Le coordinateur de wilaya a pris la parole pour rappeler les raisons de cette manifestation. Il citera, à cet effet, les salaires et autres indemnités versées dévalorisées aux gardes communaux. Tout en mettant en avant les conditions de travail mais aussi de vie subies par cette même catégorie. Une délégation a, par la suite, été reçue par le secrétaire général de la wilaya auquel a été transmise une copie de la plate-forme de revendications des gardes communaux. La gestion du dossier de la garde communale par l’État a, ainsi, été pointée du doigt par les manifestants qui réclament plus de reconnaissance de leurs efforts et sacrifices, notamment pendant la décennie noire qu’a traversée le pays. Cette période, en plus d’avoir «coûté la vie à plusieurs d’entre eux, a laissé des séquelles profondes pour d’autres», dira le représentant des gardes communaux qui donne l’exemple d’un cas recensé parmi eux vivant avec deux balles logées dans son corps mais qui ne perçoit qu’une rente de 5 mille dinars, «lui qui a à sa charge une famille», ajoute-t-il. Peu avant midi, après une minute de silence observée en hommage aux disparus, les éléments de la garde communale qui ont pris part à la manifestation ont entamé leur marche pacifique à travers les artères du chef-lieu de wilaya. Une marche qui s’est achevée à proximité du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou, où les protestataires se sont dispersés dans le calme. Les protestataires souhaitent, entre autres, «l’alignement de leurs salaires sur la base de 24 heures et non pas de 8 heures, le droit au départ à la retraite après 15 ans de service au même titre que les militaires, et le versement du reste des primes de rendement et des rappels». Il est à rappeler que cette action vient s’ajouter à la longue liste de mouvements organisés par les gardes communaux à l’échelle nationale. La dernière action en date remonte au 19 mars dernier, lorsque les gardes communaux ont tenu à marquer la célébration de la journée de la Victoire.
T. Ch.