Une campagne d’abattage de chiens errants a été initiée, il y a quelques jours, par les services de la commune de Aïn El Hammam pour mettre fin à ces hordes de canidés qui hantent la ville et les villages, de jour comme de nuit. Ces dernières années, ils prolifèrent à grande vitesse et occupent le moindre recoin, susceptible de leur assurer leur nourriture, devenant un danger pour la population. C’est dire que l’opération de leur éradication vient à point nommé. Pour le moment, quelques sujets seulement, sur une centaine qui sillonne le centre de Aïn El Hammam, ont pu être tués par empoisonnement, faut-il le signaler. Des actions soutenues sont nécessaires pour arriver à bout de ces meutes qui deviennent de plus en plus nombreuses et agressives, s’attaquant aux bêtes et même aux personnes. C’est d’ailleurs le cas, il y a quelques mois à Ait Sidi Said, un quartier situé en contrebas de la ville, dont les habitants se plaignent des dommages causés à leur cheptel. Des poules et des lapins, en grand nombre, ont été la cible de chiens qui réussissent à pénétrer dans les étables et les enclos à la faveur des ténèbres. Les nuisances de ces bêtes ne s’arrêtent pas aux petits animaux puisqu’un paysan du quartier Sidi Ali Ouyahia a perdu, lui aussi, quelques brebis qu’il avait parquées dans une étable. Par ailleurs, des habitants qui rentrent tard chez eux risquent, à chaque fois, d’être attaqués par ces animaux sauvages qui, réunis en bande, s’attaquent à toute personne isolée. Quant à cette campagne d’abattage, interrompue par les intempéries, elle devrait être élargie aux villages où les propriétaires de femelles se débarrassent de portées entières qu’ils ne peuvent garder et qui se développent, par la suite, à la périphérie de l’agglomération où ils ont des chances de trouver leur pitance et donc de leur survie. Les décharges communales, tout autant que les points de collecte des ordures, attirent les animaux errants par dizaines. Cependant, la pose des appâts empoisonnés risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur la vie d’autres animaux dont l’espèce est protégée. On se souvient qu’il y a une dizaine d’année, de nombreux chacals ont été abattus par erreur, dans une opération qui avait ciblé les chiens sauvages. Des affichages au niveau des centres habités sont souhaités pour prévenir la population sur d’éventuels risques qu’encourent leurs animaux, qui viendraient à s’échapper de leur maison.
A.O.T.