Les citoyens saisissent le Président de la république

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La pénétrante autoroutière Ahnif/Béjaïa, lancée depuis presque deux ans, ne cesse de soulever des tollés sur son itinéraire et provoquer des mouvements de protestation des propriétaires terriens.

Ces derniers ont bloqué durant des mois, les travaux par des oppositions fermes à la réalisation dudit projet, pour la simple raison que ces centaines de propriétaires n’ont été ni consultés ni encore moins associés lors de la première opération de ce projet, laquelle consiste en le lever topographique de son itinéraire, ce qu’ils qualifient de mépris a leur égard et provoque des réactions de protestations houleuses en série. C’est le cas notamment à Ath Mansour, où un tronçon de la pénétrante en cours de réalisation coupe carrément une route plusieurs fois centenaire, laquelle relie la commune d’Ath Mansour à celle de Beni-Mansour. Une importante et unique voie de communication entre les deux chefs-lieux de ces communes mitoyennes distantes de quelque 04 Kms l’une de l’autre, la première située dans la wilaya de Bouira, la seconde dans celle de Béjaïa. Aussi, la réaction de la population ne s’est pas faite attendre. Celle-ci émettra son opposition à la destruction de cette route au niveau du lieu de rencontre des deux ouvrages, en saisissant directement le Président de la république par une longue requête explicative à travers leur mouvement associatif représentant de divers secteurs, dont une copie portant pas moins d’une douzaine de cachets d’associations nous a été remise. Dans ce document, les protestations retracent les relations historiques tant sur le volet communautaire et social que celui économique, existantes depuis la nuit des temps entre les citoyens de ces deux régions. Ils refusent d’être séparés par ce tronçon de l’autoroute qui leur coupe leur unique voie de communication, dont les concepteurs proposent en échange et après un premier mouvement houleux de protestation une minable piste par un long détournement et impraticable de surcroît,  selon le même document. Un palliatif qu’ils rejettent catégoriquement ; d’où leur recours en désespoir de cause au Président de la république pour solliciter son intervention aux fins de mettre un terme à ce conflit qui risque de s’aggraver et freiner de nouveau la réalisation de cet important projet de la pénétrante, alors qu’une solution qui arrangerait tout le monde existe !

Les citoyens exigent l’aménagement d’une trémie

Dans leur missive, les requérants évoquent une simple solution pour sauver cette route, laquelle consiste en l’aménagement d’une trémie sur les lieux du croisement. Ils soulignent l’implacabilité de la piste proposée, du fait d’abord que Beni-Mansour, en plus d’abriter un marché hebdomadaire, est aussi l’une des plus anciennes gares ferroviaires de la ligne Alger /Annaba avec la jonction d’une autre ligne Beni-Mansour et Béjaïa, donc elle constitue l’un des plus importants pôles économiques de la région par lequel transitent les marchandises en provenances des ports de Béjaïa, de Jijel et d’Annaba. Cela en plus d’offrir un moyen de transport de voyageurs des plus commodes et stratégiques, ajouté à une route goudronnée qui relie la RN5 à partir d’Ath Mansour à Boudjellil et Ighil Ali, qui consiste une voie de dégagement qui désengorge la RN26 entre Bouira et Béjaïa. Tout cela pour souligner  l’importance de la réalisation de cette trémie que les rédacteurs de la requête affirment incontournable ; requête dont des copies ont été adressées à toutes les autorités concernées.

Oulaid Soualah

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