Le tribunal de Boumerdès a condamné un directeur d’une école primaire à Sidi-Daoud, à cinq ans de prison ferme, en fin d’après-midi de mercredi dernier, pour avoir violé une élève de troisième année dans son propre établissement. L’assistance a jugé que cette peine n’est point proportionnelle aux actes ignobles, inhumains, infligés par le prévenu à cette fille de huit ans. Une peine finalement limitée à cinq ans de réclusion, alors que le procureur avait requis contre lui vingt ans de prison ferme, après un long réquisitoire. Les faits de cette affaire se sont produits, a-t-on rappelé au mois de Mai 2014. Lors des assises susmentionnées, la fille a rapporté en baissant la tête parfois, par pudeur et grande gêne, que ce directeur avait tenté à plusieurs reprises d’abuser d’elle, alors qu’elle n’arrivait pas à interpréter ses attouchements licencieux. Et profitant une fois d’une occasion, ce directeur a violé cette fille. Après confirmation de l’acte de viol sur leur enfant par un médecin légiste, les parents ont déposé alors une plainte contre l’agresseur en question. Appelé à la barre, l’accusé âgé de 56 ans a tenté de se disculper mais il a été acculé par les questions précises du juge auxquelles il n’a pu répondre, reconnaissant ainsi implicitement les faits qui lui sont reprochés. Après les plaidoiries, comme à l’accoutumée, le président du tribunal a prononcé le verdict suscité ayant choqué une bonne partie des présents à ladite audience. Au mois de décembre dernier, une peine de prison ferme de quatre ans a été prononcée, près la même instance judiciaire, contre un imam accusé également pour viol d’une fille de huit ans. De nombreuses autres personnes, y compris parmi des responsables éducatifs ou religieux, ont été poursuivis juridiquement pour pédophilie, durant ces dernières années, dans cette wilaya.
Salim Haddou.