Les citoyens de la région de Bouzeguene sont contraints aux mille maux liés au lait en sachet, pourtant produit de première nécessité. En effet, le produit se fait toujours rare aux villages. Cela fait deux jours que les citoyens n’ont pas vu un litre de lait au chef-lieu. Ils doivent faire la chaîne pour pouvoir s’approvisionner en ce liquide ; néanmoins le phénomène qu’on a remarqué la semaine passée en passant par la route principale qui mène de Louda vers Bouzeguene est pour le moins insolite : le revendeur agrée distribuait les sachets de lait juste sur le chemin d’ Azaghar. Voyant cette file de voitures, on croyait à un accident mais on s’approchant, on reconnaît le marchand avec son camion frigorifique. Alors qu’en arrivant à son local, au chef-lieu, les gens l’attendaient en masse avec impatience se disant qu’il a fait un retard comme d’habitude ; ils ignorent qu’à son arrivée, il leur dira sûrement que la quantité est très limitée. Nous nous sommes rapprochés du fils du revendeur qui vendait justement à la route d’Azaghar. Il s’est contenté de se justifier en disant qu’il voulait éviter l’encombrement du centre ville. Mais est-ce logique ? « Le problème de la pénurie du lait de sachet est vécu dans la région depuis des années sans que les autorités bougent le petit doigt. Je me demande pourquoi ce n’est qu’à Bouzeguene que ce produit manque. On fait la chaîne en s’exposant au froid de l’hiver et à la chaleur de l’été. Dans ce genre de conditions, on doit boycotter l’achat pour changer et améliorer le marché. Aux villages, les épiciers fixent son prix à leur guise. Le sachet est vendu à 30 DA, faute de contrôle.», s’indigne un citoyen. Le contrôle reste le seul moyen pour mettre fin aux comportements de favoritisme. Les citoyens, qui ne comprennent même pas les causes du manque de ce produit, prient les services concernés d’intervenir pour ne plus avoir à revivre les années où il faut une connaissance pour acheter du sucre et du café.
Fatima Ameziane