Vers la dissolution de l’exécutif

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Le président de l’APC de Seddouk, Djamel Tigrine, du FFS, avec quatre autres membres de son parti, formant unealliance avec trois élus du RCD et un transfuge de la liste des indépendants, se retrouvent dans une coalition qui est désormais en minorité avec 9 élus sur 19 que compte l’assemblée populaire communale. 

Pour cela, il a essuyé un troisième échec cuisant en ne parvenant pas à faire passer les PCD, et le budget de wilaya lors de trois délibérations consécutives dont la dernière s’est tenue le mardi 31 mars à la salle des fêtes de la municipalité. Si l’on s’en tient à cela, les dix élus de l’opposition formés de cinq élus de la liste des indépendants, trois élus du FLN, un élu du RND et un transfuge du RCD, forts de leur majorité à 10 ont malmené comme il se doit le P/APC en refusant de surcroît de lui faire passer les trois points qu’il a inscrits à l’ordre du jour (PCD, Budget de wilaya et FCCL), lesquels ont été rejetés en bloc avec un vote massif de 9 « oui » contre 10 « non ». L’opposition est allée même à lui imposer trois autres points qu’elle a rajoutés à l’ordre du jour à savoir : le départ du président d’APC ajouté par Salim Amiri du RCD, la constitution d’une commission Ad Hoc ajouté par Inchallalen Mustapha du RND et la dissolution de l’exécutif ajouté par Benighil Zidane de la liste des indépendants. Ces trois derniers points imposés par l’opposition sont passés comme une lettre à la poste avec 10 « oui » et 9 « non » dans un vote à main levée. Il n’y a pas que cela puisque durant deux heures de débat houleux entre élus dans une salle archicomble où les citoyens présents suivaient attentivement, les élus de l’opposition ont reproché une mauvaise gestion au P/APC qui, selon eux, à fait de Seddouk la dernière commune au niveau de la wilaya qui traîne pour ainsi dire, des retards dans tous les domaines occasionnés ces deux dernières années de son mandat actuel. C’est Khodja Rachid du FLN qui a pris le micro le premier et durant une demi-heure, n’a pas cessé de tirer à boulets rouges sur le maire lui reprochant notamment de gérer l’APC comme on gère un bien personnel, ne tenant pas compte des propositions faites par les élus de l’opposition. Benméziane Makhlouf, quand à lui, a mis l’accent sur le non respect du code communal en citant entre autre le manque de procès verbaux des réunions de l’assemblée qui ne sont jamais mis à la disposition des élus et de la population. Amiri Salim et Ichallalen Mustapha, les deux anciens alliés du P/APC et membres de l’exécutif qui ont quitté son gouvernail ne l’ont pas épargné non plus en critiquant sa gestion tout en donnant les raisons qui les ont poussés à quitter le navire. Le blocage de l’APC de Seddouk qui rentre dans son quatrième mois, a empiré avec la dissolution de l’exécutif. « Que pourra donc faire le P/APC seul aux commandes dans une commune qui accuse un retard incommensurable ? » est la question que se posent les citoyens. Notons la sagesse et la maturité du P/APC qui a fait face à la pénible situation dont il se trouvait allant même jusqu’à accepter la défaite et reconnaître la victoire de ses adversaires en déclarant ceci : « C’est ça la démocratie dont le premier précepte est la loi de la majorité. Je tenterai de former dans les prochains jours un nouvel exécutif pour faire décanter la situation, sinon… », a-t-il dit.        

                         

L.Beddar

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