Pour s’enquérir de l’état des sites fragilisés à la suite des dernières intempéries qu’a connues la région de Darguina cet hiver, une commission s’est rendue sur les lieux des deux sites concernés. En fin de la semaine dernière, une commission dépêchée par la Direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction (DUAC) s’est rendue à Illoul, une petite bourgade du village Aït-Athik relevant de la commune de Darguina, ainsi qu’à Lota Ouzemour sise à une centaine de mètres du chef-lieu de la commune. À Illoul, la commission a constaté qu’une bâtisse en R+1, appartenant à Samir B, s’est enfoncé de moitié dans le sol alors que la maison de son cousin, Hamid B, est fragilisée, ce qui a conduit à l’évacuation de ses occupants. À Lota Ouzemour, une dizaine de maisons ont été endommagées par le glissement de tout un talus surplombant la RN9, ce qui avait contraint les propriétaires, il y a une quinzaine de jours, à fermer les sièges de la Daïra, de l’APC ainsi que celui de l’ADE pour réclamer l’intervention et l’assistance des pouvoirs publics. D’après le chef de daïra de Darguina, la commission s’attèlera à réaliser une étude géotechnique qui permettra d’évaluer l’ampleur de la fragilisation des deux sites, ainsi que les remèdes à préconiser. « À l’issue de cette étude, des recommandations seront tirées et l’État prendra les décisions appropriées », toujours selon le chef de daïra. Toujours est-il que la nature n’est tout de même pas l’unique coupable lors de ces événements ; les agissements inconscients ou volontaires des particuliers et le manque de contrôle des services concernés sont à pointer du doigt. Accorder un permis de construire sans une étude préalable sur la solidité de la parcelle à bâtir, permettre aux particuliers de réaliser des terrassements, ou, jeter des remblais n’importe où, surtout quand ces deux opérations sont susceptibles de fragiliser des sites entiers, le défrichement accru et les incendies volontaires pour grignoter de l’espace à la forêt, sont considérés comme les principales raisons de ces fâcheux événements ! Quand la nature est agressée, elle réagit violemment par de moult manifestations que l’Homme ne peut contenir !
Saïd M.