Le carré des martyrs de Tizi-Gheniff situé juste en face du siège de l’assemblée populaire communale donnait, jusqu’à un passé pas très lointain, l’aspect d’un lieu paisible. Il était entouré d’une clôture dont la porte n’est ouverte qu’aux occasions des différentes célébrations historiques, mais, ce qui lui donne sa caractéristique particulière c’est sans doute cette fameuse roseraie aux multiples couleurs et variétés. Elle était entretenue, durant plusieurs années, par un jardinier attitré qui veille sur elle comme à la prunelle de ses yeux, lui prodiguant quotidiennement des soins adéquats en s’attachant à chacune des plantes comme si elle était unique. Cependant, elle deviendra, un peu plus tard, un vrai maquis, sous les yeux de tous les élus de cette époque, sans que quelqu’un ne daigne au moins accorder tout le respect à la stèle qui porte des dizaines de noms de martyrs de la révolution issus de la région. En effet, après le départ à la retraite du jardinier, la roseraie est délaissée à son sort comme si elle n’avait jamais existé. « La roseraie de la mairie pouvait rivaliser avec les meilleures plantations de Blida qu’on surnomme la Ville des roses alors, comme vous pouvez le constater, notre ville,Tizi-Gheniff, avec son microclimat est également très favorable à la culture de cette fleur aux différentes nuances de couleurs », nous confie un badaud qui espère que cette roseraie retrouvera son lustre d’antan avec sa prise en charge par un nouveau jardinier. Dès sa prise de fonction l’an passé le nouveau maire, en l’occurrence M. Saïd Mansour, n’avait pas hésité à la débroussailler. Par ailleurs, en cette période de printemps, presque tous les jardins des habitations de la ville comptent, en leur sein, de nombreuses qualités de fleurs dominées par les roses parfumées.
