L’échangeur des 4 chemins toujours en chantier

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Au même titre que l’échangeur des quatre chemins, le projet de consolidation et rénovation du château de la comtesse d’Aokas ne souffre d’aucune opposition citoyenne, argument avancé à chaque retard constaté dans la réalisation de projets dans la wilaya de Bejaïa, et pourtant les délais impartis sont dépassés depuis longtemps. Le projet aurait dû être livré à la fin de l’année 2013 et nous sommes au début du deuxième trimestre 2015, soit une année et demie plus tard et celui-ci est toujours au stade de chantier. Sa réhabilitation est scindée en deux lots pour un montant global de 18 milliards de centimes dont un milliard consacré à l’étude. Le premier lot concerne la réhabilitation des blocs pour une durée de réalisation de 16 mois et les travaux ont été entamés au début du mois de juin 2012. Le deuxième lot concerne les VRD et l’aménagement extérieur pour une durée de réalisation de 5 mois et les travaux ont démarré à la mi-mai de la même année. Depuis l’entame du projet, 35 mois sont passés et le bout du tunnel n’est toujours pas visible. Depuis l’ouverture du chantier, deux ministres de la jeunesse et des sports l’ont inspecté sans qu’ils ne haussent le ton pour exiger son renfort en moyens afin de limiter, au moins, le retard qui s’allonge au fil des mois. Il en est de même pour le projet de réalisation de l’échangeur des 4 chemins. Devant être livré durant l’année en cours, seule une fine tranche du projet a été réalisée à la date d’aujourd’hui. Une sorte de grand dos-d’âne, qualificatif d’une élue à l’APW, qui devrait servir de colonne principale du projet. Il est prévu, effectivement, que le projet soit réalisé en tronçons pour éviter d’occasionner des problèmes de trafic routier mais pas au point d’espacer ces tronçons de plusieurs mois. Oui, le premier et unique tronçon réalisé a été livré en mars de l’année dernière, soit depuis 13 mois, et rien n’a été fait depuis. Après une attente qui a duré depuis son inscription en 2006 jusqu’à l’entame des travaux en 2012, ce projet, confié de gré à gré aux entreprises ENGOA et SNTP, accuse un énorme retard. Cet échangeur, dont le montant est estimé à près de deux milliards de dinars, a nécessité l’actualisation de son étude, faut-il le rappeler, à cause des nouveaux projets réalisés au niveau de la ville de Béjaïa dont la nouvelle gare routière. En sus de cela, plus d’une dizaine de kilomètres de réseaux ont été déplacés, à savoir celui de l’AEP, du gaz, des eaux usées, d’électricité et des télécommunications. Il est vraiment rare de voir, dans toute la wilaya de Bejaia, un projet s’achever dans les délais même quand il n’y a aucune contrainte. Bizarre !

 A. Gana

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