Une grave avarie survenue au niveau du réseau d’assainissement de la localité de Saharidj, sise à une cinquantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, n’est pas prise en charge par les services concernés. Ainsi, depuis environ cinq mois, soit depuis le début de l’hiver, elle touche le réseau principal d’assainissement du chef-lieu de commune et les agglomérations périphériques. Jugée « insignifiante » au départ, elle a, au fil du temps, pris des proportions alarmantes et dangereuses. La route secondaire d’ighzer bouzal qui relie Saharidj à M’Chedallah via Ath Vrahem, au milieu de laquelle a surgi ce violent jet d’eaux usées dont le débit ajouté à la gravitation du terrain incliné l’ont transformée en véritable foreuse qui a creusé un effroyable cratère sous le bitume qui s’élargit au fil du temps, constitue à l’heure actuelle un piège mortel pour les routiers, cela en plus de détériorer la chaussée qui a bénéficié d’un revêtement en bitume bétonné en 2010. Ce trou béant prend les contours d’un gouffre qui vomit H24 un flot du liquide nauséabond, à cause d’un refoulement en amont qui inonde la chaussée, cela en plus de détruire le matériau du revêtement des plus modernes et fort coûteux. Le violent cours des eaux usées creuse sous le réseau principal de l’AEP qui alimente le reste des communes de la daïra de M’Chedallah à partir du captage de la source noire (Ainser Averkane) d’Imesdurar. Cette conduite d’eau potable, étant réalisée à l’aide d’une tuyauterie de diamètre 200, est constituée de longueurs importées d’Italie dont l’assemblage se fait selon le système male-femelle sans aucun autre scellement, ce qui revient à conclure que l’écartement est inévitable dès que le point de raccordement serait complètement dénudé par l’érosion. Donc, le mélange des deux liquides risque de se produire dans un proche avenir avec toutes les conséquences de l’MTH qui mettront en péril la population de toute la daïra, sachant que les deux réseaux (assainissement-AEP) sont réalisés en parallèle à moins de 02m l’un de l’autre sur une distance d’environ 400m. Cela concernant les dégâts matériels provoqués par une minable avarie qui continue son œuvre de destruction à cause d’une incroyable négligence des nombreux organismes étatiques directement concernés, à savoir l’APC, les services de l’hydraulique et ceux des travaux publics. Les retombées de cette défaillance de gestion ne s’arrêtent pas là sachant que ce liquide pollueur coule devant l’entrée principale du centre de santé provisoire de Saharidj et à moins de 50m de celle de la nouvelle école primaire dotée d’une crèche mitoyenne du CEM 27juin 1957 et d’un quartier populeux, ce qui fait que des nuées d’enfants en bas âge tournent à longueur de journées autour de ce geyser des eaux usées. La moindre chute de l’un de ces petits innocents dans cette horrible gueule du loup se résulterait par une mort certaine. Un ensemble de dangereux facteurs qui ne semble préoccuper aucune autorité sinon de provoquer le courroux des citoyens qui ne cessent de dénoncer cette incroyable négligence dont les conséquences s’aggraveront avec l’arrivée prochaine de la saison chaude. Ces derniers appellent donc à une rapide ingérence des autorités à un haut niveau.
Oulaid Soualah