Toujours dans le cadre de la célébration du 35ème anniversaire du printemps berbère et le 14ème anniversaire du printemps noir, l'association « Igawawen » a organisé samedi dernier, une exposition photos et des conférences-débats animées par Sadi Kaci sous le thème « l'évolution de la poésie kabyle du 18ème au 21ème siècle ».
En effet, la mise sur pied de cet événement de grande envergure demande beaucoup de préparation, mais aussi beaucoup de bras. Quels que soient les efforts et la fatigue, il faut retenir que les membres de l’association ont pu organiser un événement digne de ce nom pour marquer cette journée très importante. Cette rencontre a permis d’évoquer pour la jeune génération ce que furent les événements d’Avril 80 et ce qu’ils ont pu apporter au combat identitaire. Dans une ambiance festive et de joie, les présents ont eu à découvrir pour la plupart l’histoire récente de leur région et les coutumes ancestrales. L’exposition de photos anciennes de Larbâa Nath Irathen, (ex-Fort-national) a émerveillé le public. La robe kabyle, les plats traditionnels, ou encore, des tableaux de peintures réalisés par de jeunes talents ont enrichi cette exposition qui a fait l’admiration de tous les présents. On se presse devant les exposants qu’on harcèle de questions de tous genres. La vedette de cet évènement, qui s’étale sur une semaine, reste l’exposition de robes kabyles, tout à fait du goût du public, venu spécialement pour voir les dernières nouveautés en la matière. Ces modélistes n’ont pas hésité à donner de nombreuses explications, sur les tendances actuelles et les jeunes filles qui préparent leur trousseau de mariage ont été les plus attentives. « Ce genre de rencontres doit se faire plusieurs fois par an. », dira l’une des modélistes qui ajouta : « nous sommes conscientes de la dimension de cette journée qui est un symbole pour tout notre pays. Mais cela permet en plus, de faire de cette commémoration une journée de gloire. Car, beaucoup de chemin est fait depuis et beaucoup d’acquis. Ce qu’est très satisfaisant. On remercie au passage, le travail accompli par l’association Igawawen ». En marge de cet évènement, l’association a organisé un concours de dessins et de Tamazight, portant le nom de Boulifa. 25 lauréats qui ont participé à ce concours ont été honorés. Le président de la dite association, à savoir M. Belkessam Lounis, dira : « Certes, on est fatigué durant cette semaine mais voyant le résultat et le nombre de participants venus cette année, cela nous encourage encore davantage et aller de l’avant. Nous sommes très satisfaits. Ce qui compte pour nous, c’est que notre message est passé. Surtout nous n’avons pas oublié notre histoire, identité culture et notre amazighité. D’autant plus que cette année, nous avons dédié cette édition au précurseur Boulifa. » Et termine en disant : « Voir les jeunes et moins jeunes, heureux, nous touche le cœur. Tout en leur inculquant l’amour de notre identité notre culture et notre langue. » Pour la clôture de cette journée, les organisateurs ont organisé un gala artistique au niveau du cinéma l’Afrique, animé par plusieurs chanteurs.
Y.Z