La célébration, hier, du 35 e anniversaire du Printemps berbère à Ighil Ali, a tenu toutes ses promesses ! Le CEM Ben Badis, où se sont déroulées les festivités commémorant l’événement et ce durant 4 journées d’affilée, s’est avéré exiguë pour contenir une grande foule constituée en majorité de jeunes et d’enfants, assoiffés de connaître plus sur leur culture ancestrale. Cette commémoration grandiose a été rendue possible grâce à la synergie de plusieurs associations locales, comme Tafat pour la défense des droits de la femme, El Hayat des handicapés et Taos Amrouche avec le concours de l’APC. De multiples activités ont jalonné cette manifestation qui s’est étalée du 17 au 20 avril derniers. Néanmoins, la journée du 20 avril a été riche en émotion et en activités. Le Collège Ben Badis a abrité plusieurs ateliers et expositions ayant trait à la culture amazighe. Ainsi, les visiteurs ont été agréablement surpris de revoir des scènes de vie d’antan que l’on croyait révolues! Des gâteaux et plats culinaires traditionnels à la robe kabyle sous toutes ses formes en passant par l’exposition notamment des bijoux berbères, des livres d’auteurs kabyles, des objets et ustensiles anciens,…les visiteurs étaient émerveillés par toute cette richesse culturelle « tapie » dans les tiroirs ! Les étals des différentes expositions –tenus par des femmes- étaient pris d’assaut par des visiteurs, des jeunes enfants en particulier, qui découvraient pour la première fois des bribes de leur culture ancestrale. Dans la foulée, une conférence-débat sur le thème en rapport avec les événements du 20 avril 1980, a été animée par des conférenciers parmi lesquels il y avait le poète et l’essayiste M. Ahmed Nekkar, militant de la cause amazighe et auteur de plusieurs ouvrages en Tamazight. La célébration du 35 e anniversaire du Printemps berbère à Ighil Ali s’est achevée avec un gala et la remise d’attestations aux militants de l’Amazighité. Cependant, faut-il retenir tout cet engouement de la masse juvénile, notamment, pour la réussite de cet événement. Il y a une véritable prise de conscience qui s’est opérée parmi les jeunes concernant l’identité amazighe!
Syphax Y.