Plusieurs dizaines de citoyens, propriétaires de fusils de chasse confisqués par l’État dans les années 1990, ont battu le pavé hier, dans la ville de Bouira pour revendiquer, encore une fois, la restitution de leur bien. Ainsi, dès les premières heures de la matinée d’hier, des dizaines de personnes, tous âges confondus, et issus des différentes régions de la wilaya, se sont rassemblées à la place des martyres du centre-ville de Bouira pour entamer une marche pacifique jusqu’au siège de la wilaya, où ils ont observé un sit-in. Par cette nouvelle action de rue, les protestataires ont tenu a souligné «l’arrêt inexpliqué» de l’opération de restitution des armes lancée durant l’année 2013. D’après-eux, pas moins de 8 500 fusils n’ont pas encore été restitués à leurs propriétaires, et ce, malgré les nombreuses promesses qu’ils ont reçues de la part des responsables civils et militaires de la wilaya. «L’année 2014 est terminée et près de 8 500 armes ne sont toujours pas restituées à leurs propriétaires malgré les multiples promesses des responsables civils et militaires de la wilaya. Nous sommes toujours obligés d’organiser des actions de rue, des marches populaires ou des sit-in pour nous faire entendre. Lorsque nous patientons trois ou quatre mois et que l’on ne voit rien venir, nous décidons d’une action et par miracle, un quota d’armes arrive quelques jours plus tard ! Que l’on nous dise clairement pourquoi on ne veut pas nous rendre nos armes de manière collective et qu’on en finisse une bonne fois pour toutes !», clamera Abdelkader Guerrache, un des délégués de ce mouvement. À préciser qu’une délégation composée de 12 protestataires a été reçue par le wali de Bouira. D’après l’un des membres de cette délégation, le premier magistrat de la wilaya a expliqué que l’opération suit toujours son cours et qu’un nouveau quota de près de 400 fusils sera incessamment restitué à leurs propriétaires. Toujours d’après nos interlocuteurs, le wali de Bouira s’est engagé pour suivre personnellement ce dossier et les services de la wilaya de Bouira étudient, actuellement, l’éventuelle possibilité de dédommagement des propriétaires de fusils, notamment pour certains cas, dont la restitution ne peut pas se faire.
O. K.