Dans une requête adressée au premier magistrat de la wilaya et dont une copie nous a été remise, une vingtaine de commerçants activant au niveau des locaux commerciaux situés à proximité de l’ancienne gare routière de Bouira, interpellent les autorités locales sur « l’injustice » dont-ils se disent être victimes. Ainsi, ces locaux commerciaux, qui ont été distribués dans les années 90 dans le cadre de l’emploi des jeunes, devront incessamment être démolis et leurs locataires recasés. Et c’est bien là que le bât blesse, selon les requérants. En effet, l’agence foncière de Bouira leur a proposé de les recaser dans des nouveaux locaux flambants neufs, situés à la cité des 70 logements, mais à un prix que ces commerçants jugent «exorbitant». «Aujourd’hui, on loue ces locaux à 1 700 DA par mois. Un prix qu’on considère raisonnable au vu de nos activités », dira un commerçant protestataire, avant d’ajouter : « Les responsables de l’agence foncière nous ont proposé un prix que nous considérons comme injuste et exorbitant, à savoir 1 000 DA le mètre carré. On ne roule pas sur de l’or ! », s’est-il exclamé. Il faut bien le dire, un loyer de 1 700 DA/mois de nos jours, c’est quasiment une bouchée de pain. D’ailleurs, la majeure partie des locaux commerciaux à Bouira se négocient à pas moins de 20 000 DA par mois. Cependant, ces commerçants ne réclament pas le maintien de ce loyer « très dérisoire », mais ils espèrent pouvoir « négocier» un prix qui pourrait, selon eux, contenter tout le monde. « On interpelle le wali de Bouira afin qu’il puisse trancher la poire en deux. Nous ne sommes pas contre la démolition et nous sommes conscients que ces locaux sont obsolètes, mais 1 000 DA le mètre carré c’est un prix abusif, d’autant plus que les nouveaux locaux sont mal situés et que nous allons perdre en visibilité et en clientèle », expliquent-ils.
R. B