Toghza, l'une des destinations préférées des oiseaux migrateurs

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Le village de Toghza, situé à 5 Kms du chef-lieu communal de Chorfa, est-il en train de devenir une petite « réserve » naturelle ? Cette question n’est nullement fortuite, puisque nous avons remarqué une présence accrue de deux espèces d’échassiers, lesquelles n’étaient pas présentes dans ces lieux il y a quelques années de cela! Il s’agit des cigognes et des aigrettes blanches, qui écument les marécages et les étangs qui se sont formés sur le lit de l’oued Sahel, lequel parcourt cette localité dense en couvert végétal. Ces oiseaux migrateurs ont élu domicile dans ce cours d’eau, et semblent s’y « plaire ». Si les cigognes rappliquent à chaque début du printemps pour y passer tout l’été en nidifiant et en élevant leurs cigogneaux (petits de la cigogne) jusqu’à ce qu’ils puissent voler de leurs propres ailes, les aigrettes blanches, par contre, s’y sont sédentarisées, car on les voyait barboter dans les marécages à longueur d’année! Pour apprécier ces échassiers, il n’y a pas meilleur emplacement que le pont ferroviaire métallique de Toghza, où l’on pourrait apercevoir, à moins de 500 mètres de là ces deux espèces d’oiseaux en grand nombre – un peu plus pour les aigrettes blanches-. Ces échassiers vivent en « communauté », et semblent s’accommoder de leur présence mutuelle! La présence de ces volatiles enrichie la faune dans cette contrée, et séduit par là même les amoureux de la nature. Comme un tableau mouvant, ces échassiers volent par-ci et par-là en emplissant le ciel avec leurs mouvements en spiral. Par ailleurs, les conditions favorables qu’ont trouvées ces oiseaux migrateurs ont contribué grandement dans la fixation du choix de cette localité où ils ne sont nullement « embêtés » par les habitants. L’eau et la nourriture abondantes sont également des facteurs de leur présence en grand nombre! Ces oiseaux se nourrissent de batraciens (têtards, grenouilles), de daurades et d’insectes aquatiques qui y pullulent. Néanmoins, la chute du débit des eaux de l’oued Sahel menace leur quiétude, et la nourriture risque de manquer l’été prochain…

Y. Samir

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