Chemini se souvient

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Les tragiques événements du printemps noir sont des souvenirs ineffables et incommensurables aux yeux de la communauté kabyle, douloureusement atteinte dans sa chair. 14 années se sont égrainées depuis le tragique assassinat du jeune Yagouni Noureddine, un homme sans histoire ayant tous les espoirs du monde à aller de l’avant et savourer la vie à pleines dents. Funeste fut la date du 28 avril 2001 où le martyr Noureddine est tombé sous les balles réelles des éléments du CRS, devant l’ex-brigade de gendarmerie nationale. Comme à l’accoutumée, la famille du défunt, ses amis et des anonymes commémorent la date fatidique de l’assassinat de leur cher et regretté Noureddine. Cette année encore, et à l’occasion du 14e anniversaire du lâche assassinat du « martyr de la dignité et de la démocratie », la famille du défunt a lancé un avis à la population locale pour participer à la célébration de cette date symbolique. Dans la soirée du lundi 27 avril, des bougies allumées à la main, les jeunes du village Tighilt se sont dirigés dans la communion vers la tombe du martyr afin de les poser en guise de souvenir en ladite date. Le jour d’après, à savoir le mardi matin, une gerbe de fleurs est posée sur la même tombe «dans l’espoir que nul n’oublie ses martyrs de la démocratie, et garder de facto cette flamme de liberté qui illumine nos pensées», dira un ami du défunt.

Bachir Djaider

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