Le correspondant de presse, ce journaliste oublié

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Hier, Bouira a réussi sa marche. Cette réussite ne se mesure pas en termes de mobilisation quantitative ou encore en matière de rhétoriques phraséologiques qui s’empressent à vouloir changer le monde à partir d’un perchoir opportunément dressé. Non, la réussite de la marche du SNJ-Bouira est métrée par le fait d’avoir rappelé au monde, à la tutelle et aux patrons de la presse que le correspondant, ce journaliste de province, est marginalisé. « Ce maillon fondamental de la profession » sans qui les « canards » sont plus que boiteux n’est, dans la plupart des cas, pas déclaré à la sécurité sociale et ces piges mensuelles n’atteignent pas le SNMG. S’ajoute à cela son isolement quand il s’agit de faire face à des intimidations ou autres pressions juridiques. L’action de Bouira même si elle n’a pas mobilisé grand monde, a le mérite de donner la voix à un fragment de la profession exploitée par son employeur. Une voix saluée est soutenue par les correspondants de Constantine, à travers leur association, et ceux de Tizi-Ouzou. Jamais de mémoire la commémoration du 03 Mai n’a tendu l’oreille à ce correspondant de presse. Elle s’est le plus souvent préoccupée à enfourcher le rendez-vous pour partir dans tous les sens.                                      

                         

S.O.A.

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