Les travailleurs haussent le ton

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Les travailleurs de l’établissement public de la santé de proximité (EPSP) des Ouacifs ont organisé hier, un deuxième sit-in devant leur direction, à l’appel du syndical de l’union des travailleurs Algériens (UGTA) et du collectif de soutien au directeur, affilié à différentes sections syndicales, entre autres le SNPSP et le SAP. 

Ils réclament encore et toujours le retour immédiat de leur premier responsable, M. Ammarkhodja Nasredine, et menacent de passer à une grève illimitée. Ils étaient plus de 200 à avoir répondu au mot d’ordre et « le service minimum est assuré » affirment les travailleurs. Dans une déclaration lue par le SG de la section locale de l’UGTA, M. Regane Mourad, les signataires réitèrent le soutien indéfectible des travailleurs au directeur, M. Ammarkhodja, « victime d’un complot ourdi par la DSP et soutenu par un groupe de personne dont les intérêts sont désormais menacés, suite à une démarche que le directeur avait entamé visant à l’amélioration du service et prestations dans son établissement ». Haussant le ton, les travailleurs mettent en garde contre toute velléité de nuisance ou de déstabilisation qui pourra porter préjudice à l’établissement : « La stabilité de l’établissement repose sur la reprise du travail de notre directeur », insistent les travailleurs qui se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement : « Nous ne comptons pas abdiquer, des actions encore plus radicales seront entreprises… ». Ils ajoutent : « Un appel à un soutien de toute les sections syndicales UGTA de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou sera lancé ». Les travailleurs affirment qu’aucune autre solution que le retour sans conditions de leur directeur ne sera acceptée et menacent : « Une grève générale cyclique pouvant déboucher sur une grève illimité au niveau de l’EPSP sera observée, puis la fermeture même de l’établissement pourrait être envisagée ». M. Bouyles, infirmier affilié à un autre syndicat, soulignera : « Les travailleurs de notre établissement sont unanimes quant à la condition sine qua non au bon fonctionnement, au développement et à la stabilité de notre établissement. Il s’agit du retour de notre directeur qui continuera avec l’abnégation qui le caractérise, dans son processus d’acquis. Depuis la mise en place de la carte sanitaire en 2008, l’établissement a enduré plusieurs coups bas et tiraillements qui n’honorent guère le secteur de la santé d’où la nécessité de s’unir aujourd’hui pour bannir ces pratiques d’un autre âge ». Il poursuivra : «Nous sommes un collectif de soutien pour la bonne cause et nous resterons mobilisés et vigilants jusqu’à la satisfaction de notre revendication ». Dr Kerbel quant à lui n’est pas allé avec trente-six chemins pour tirer à boulets rouges sur certains coordinateurs, les qualifiant de bras cassés : « Il est temps que le défilé des directeurs s’arrête ! Il est scandaleux qu’une poignée de personnes fasse la pluie et le beau temps. Qu’ils mettent leurs blouses pour travailleurs autant que nous ! ». M. Allileche Moh Cherif, infirmier à la polyclinique des Ouadhias, dira lui que chacun doit assumer ses responsabilités : « Certaines personnes aiment vivre dans le pourrissement et le désordre. Que chacun fasse son travail qui consiste pour nous tous en la prise en charge du malade et non de faire de la politique creuse au sein de l’établissement sanitaire. », dira-t-il pour conclure. Soulignons qu’une pétition de soutien a été signée par les travailleurs lors de ce rassemblement. Il est à noter également qu’une réunion d’urgence a été tenue hier à l’APW de Tizi-Ouzou concernant cette affaire, en présence des 12 P/APC relevant des trois daïras de Ouadhias, Ouacifs et Ath Yenni, du P/APW et du DS.                                  

           

   A. G.

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