Grève ouverte au département de tamazight

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Les étudiants du département de langue et culture amazighes, de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, sont en grève ouverte depuis hier. Ils réclament le renforcement des moyens pédagogiques mis à leur disposition. Les étudiants grévistes réclament également l’ouverture d’une salle de lecture et d’une autre salle pour la recherche bibliographique. Ils dénoncent par ailleurs le manque d’enseignants et d’ouvrages au niveau de leur bibliothèque : «Nous réclamons tout simplement l’amélioration de nos conditions de travail. Nous manquons d’ouvrages pédagogiques, de matériel informatique, de salles et d’enseignants. Toutes ces carences nous pénalisent et freinent nos études et nos recherches. Nos revendications sont exclusivement pédagogiques et légitimes. Les responsables de notre département et de la faculté doivent se pencher sur nos problèmes», nous a expliqué, hier, une étudiante en troisième année en tamazight. Notre interlocutrice affirme que tous ces problèmes «ont été signalés dès la réception de ce nouveau département et maintes fois depuis, sans qu’aucune solution ne leur soit apportée». Les étudiants de ce département menacent de boycotter les examens du premier semestre, prévus en décembre prochain, «si les responsables de l’université ne réagissent pas». Par ailleurs, les étudiants de Chimie, de la même université, poursuivent leur grève illimitée. Ils réclament eux aussi «l’amélioration des conditions de scolarisation et la dotation du département en moyens pédagogiques nécessaires». Le mouvement de grève s’est également étendu à la cité Aïnouche Chama, dont les résidentes sont montées au créneau, durant la soirée d’avant-hier, en procédant à la fermeture du restaurant de leur résidence. Les étudiants que nous avons approchées, hier, se plaignent des conditions d’hébergement au niveau de cette cité, qu’elles qualifient de «détériorées» : «Les plats servis sont immangeables. Le soir, nous n’avons droit qu’à un plat de résistance, une demi-baguette de pain et un pot de yaourt. Les étudiantes sont obligées de préparer leurs diners elles mêmes à l’intérieur des chambres. Les conditions d’hygiène sont déplorables et les coupures d’eau potable incessantes, sans parler de la défaillance du chauffage !», explique une résidente. Notre interlocutrice déplore notamment le fait que l’administration de la cité et la direction des œuvres universitaires «demeurent complètement sourdes à ces revendications». Pour rappel, les résidents de la cité des garçons Amarouche Ahmed étaient eux aussi montés au créneau en début de semaine, dénonçant la dégradation de leurs conditions de vie dans la résidence.

Bachir A.

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