Les chantiers de la pénétrante à l’arrêt

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Les chantiers de réalisation de la pénétrante vers l'autoroute Est-Ouest sont de nouveau à l'arrêt depuis mercredi dernier.

En effet, les travailleurs employés par le groupe ONE (Ozgün, Nurol et Engeoa) ont enclenché une grève illimitée pour réclamer les salaires de trois mois, soit depuis septembre dernier. «Nous avons déjà alerté les responsables du groupe depuis plus d’une quinzaine de jours. On nous avait répondu que les salaires allaient être versés le mardi dernier. Du moment qu’on n’a rien reçu, nous sommes alors passés à l’action», nous dira un gréviste.

Par ailleurs, les agents de sécurité exerçant chez des entreprises de sous-traitance sont eux aussi en grève. «Automatiquement, si le groupe ne versait pas de l’argent à nos responsables, nous ne serions pas aussi payés. C’est pourquoi nous avons observé la grève avec bien sûr un service minimum comme l’exigent les contrats», nous expliquera un gardien accosté devant la base de vie à Draâ El-Mizan sur la RN 25.

Ainsi, le projet va encore enregistrer un autre retard d’autant que les délais fixés au lendemain de son lancement en 2013 sont bel et bien consommés. A rappeler que la réalisation de cet axe routier qui devrait relier la wilaya de Tizi-Ouzou à Djebahia dans la wilaya de Bouira sur 48 kilomètres est toujours en butte à d’autres blocages, tel celui exprimé par les propriétaires terriens où les habitants de Maâmar bloquent toujours la réalisation d’un viaduc long de plus de 1000 mètres linéaires devant traverser leur village.

«Non au viaduc au milieu du village», est écrit sur des banderoles accrochées justement sur des eucalyptus à Maâmar depuis que ces opposants avaient eu vent que le viaduc serait relancé. A noter que pour les salaires, ce n’est pas la première fois que les travailleurs ont observé un tel mouvement, car ils avaient aussi recouru à cette action en 2016 pour le même motif. En septembre 2017, une grève a paralysé l’avancement des travaux durant une semaine lorsque 100 ouvriers sous contrat étaient suspendus. Ce projet dont l’enveloppe est évaluée à 50 milliards de dinars à son lancement a été réévalué pour plusieurs raisons. En tout cas, les milliers de travailleurs en grève sont prêts à poursuivre leur action jusqu’à l’aboutissement de leur revendication.

Amar Ouramdane

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