« Déjà une semaine sans eau « , s’irritaient, hier, des représentants de Taourga, localité située à une soixantaine de kilomètres de Boumerdès. Selon leurs témoignages, la plupart des foyers de ce village n’ont reçu aucune goutte d’eau depuis huit jours. La pénurie du précieux liquide affecte notamment les nouveaux lotissements A et B et même une grande partie du chef-lieu communal. Situation intenable en ces journées caniculaires, similaires à celle d’avant hier lundi, où la température avait atteint les 38°C. Les citoyens craignent de revivre durant toute la saison d’été les pénuries d’eau potable des décennies précédentes, lorsque leur localité était exclusivement alimentée à partir de Oued Sébaou. D’autres conduites ont été reliées au barrage de Taksebt il y a juste trois ans, mais l’approvisionnement en eau potable subit parfois des dysfonctionnements dus à l’altération de certaines pièces devant être remplacées alors au plus vite, a-t-on expliqué. « Ce n’est plus le cas depuis une semaine », constatent les villageois, en précisant qu’ils sont mis dans l’obligation, encore une fois, de puiser dans les sources naturelles du lieudit Akouche ou Béni Attar, situées l’une et l’autre à deux kilomètres du centre-ville. Cela n’arrange bien sûr qu’une minorité de citoyens possédant un véhicule. Les autres n’ont que » l’alternative de recourir au camions citernes, en informant le convoyeur quelques heures auparavant « . Une perte d’argent, de temps et d’énergie pour ces pères de familles. Les représentants de cette municipalité semi-rurale déplorent en même temps les coupures fréquentes du courant électrique, détériorant à chaque fois leurs réfrigérateurs et autres appareils électroménagers. Les habitants attendent enfin la mise en application des différents plans de développement de leur commune pour qu’elle soit au diapason des autres localités environnantes.
Salim Haddou