«Nous réclamons la reconnaissance officielle de nos sacrifices»

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Des dizaines de gardes communaux de Béjaïa ont tenu, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya afin de réitérer, pour la énième fois, leur plate-forme de revendications aux pouvoirs publics. Ces protestataires réclament essentiellement la reconnaissance officielle de leurs sacrifices, endurés durant les années de braise. « Notre principale revendication est la reconnaissance officielle de nos sacrifices par l’Etat algérien. Comment cela fait-il que les égorgeurs ont été réhabilités, alors que notre corps qui a été créé pour combattre les terroristes sanguinaires, ayant déclaré la guerre au peuple algérien, est ignoré et spolié de ses droits. Nous assistons, aujourd’hui, avec tristesse, à la réhabilitation de l’égorgeur Madani Mezrag, devenu une personnalité nationale, consultée pour la révision de la constitution, alors que nos droits ont été bafoués », tempête Aloui Mourad, l’un des représentants des gardes communaux de Béjaïa. Par ailleurs, cette action se veut un soutien au rassemblement national des gardes communaux, qui se tient depuis dimanche à Aïn Defla. « Nous sommes ici pour se solidariser avec nos collègues de toutes les wilayas, réunis depuis dimanche à Aïn Defla, pour dénoncer le laxisme des pouvoirs publics quant à la prise en charge de nos doléances », a affirmé notre interlocuteur. En outre, ces protestataires ont dénoncé durant leur rassemblement, ce qu’ils ont qualifié de « faux négociateurs ». « Nous dénonçons les agissements d’une partie des gardes communaux qui veut s’accaparer de notre cause pour la conduire vers l’inconnu et réaliser des buts étroits, sans le retour à la base », a-t-il souligné. « Nous ne laisserons pas salir la dignité des 4 668 chahids de ce corps », ont annoncé les gardes communaux de Béjaïa dans une déclaration rendue publique à cet effet.                              

     Boualem Slimani  

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