La fenaison compromise

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Alors que tout n’est que verdure avec notamment ces champs de plantes fourragères qui côtoient ceux des céréales dont les épis ondulent sous l’effet des souffles de l’air tout en annonçant une future moisson prometteuse, cependant, la réalité est tout autre. En effet, selon le représentant des fellahs de la daïra, la situation des fellahs à Tizi-Gheniff est vraiment préoccupante surtout pour ceux qui, cette année, se sont consacrés aux plantes fourragères. «Il faut dire que nous vivons une vraie période de sécheresse dont les conséquences se ressentent actuellement pour les fellahs qui ne peuvent même pas procéder à la première coupe de leurs champs de luzerne alors que si les conditions pluviométriques étaient favorables, ils peuvent procéder jusqu’à trois coupes au moins, mais en ce moment et si les conditions atmosphériques ne venaient pas à changer, nous serons sinistrés et ruinés», nous confie notre interlocuteur. Par ailleurs, le représentant des fellahs reviendra sur les grandes difficultés de tous les éleveurs de la daïra de Tizi-Gheniff qui avaient fait face durant plusieurs mois, avant cette période de pseudo-printanière à la cherté des aliments du bétail. «Les éleveurs de la wilaya avaient vécu, durant toute la période de l’hiver, des conditions très difficiles mais qui, malheureusement, ne seront pas prêtes de s’estomper avec cette sécheresse qui compromet la présente fenaison», note notre interlocuteur. Par ailleurs, tous les citoyens de M’Kira et de Tizi-Gheniff ne cessent de se lamenter sur le sort de leurs petits jardins plantés de fèves, de petits pois ou de pommes de terre qui, faute d’eau nécessaire à leur irrigation, ont complètement dépéri. «Pour nous, le mois de mai est celui des fèves et des petits pois. D’ailleurs, il est appelé ‘Utchi Ivawène’. Nos grands-mères quand elles parlent de ce mois, c’est toujours avec ce terme mais cette année, on doit se contenter des fèves de Biskra malgré qu’elles n’ont pas le goût de notre région», nous confie ce citoyen qui a eu également l’idée de semer des pois chiches qu’il ne verra sans doute pas arriver à terme si la chaleur persiste.

Essaid Mouas

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