Possible réévaluation des postes budgétaires

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En collaboration avec le ministère de l’Éducation, représenté par M. Lahbib Labidat, le directeur de l’éducation, et M. Aziz Arab, inspecteur central chargé de la science sociale au ministère de l’Education nationale, le secrétaire général du Haut Commissariat à l’Amazighité M. Si El-Hachemi Assad, a procédé hier, à la Maison de la culture de Béjaïa, à l’ouverture officielle d’une rencontre pédagogique de deux jours (les 9 et 10 mai 2015) au profit des enseignants de tamazight de la wilaya de Béjaïa, sous le thème « L’exploitation didactique du texte littéraire ».

De l’avis général des intervenants à la cérémonie d’ouverture, concernant l’enseignement de la langue amazighe, beaucoup de progrès ont été réalisés depuis son lancement en 1995, mais il reste énormément de choses à faire. D’abord, à l’échelle nationale, la langue amazighe n’est enseignée que dans 11 wilayas sur les 48 que compte le pays. Ensuite, dans les 11 wilayas, elle n’est pas généralisée à tous les établissements ; et même dans les établissements où elle est enseignée, elle n’est pas généralisée à toutes les classes, notamment dans les communes rurales et les celles limitrophes avec d’autres wilayas. Concernant la wilaya de Béjaïa, le directeur de l’Education indique que sur les 54 établissements secondaires que compte la wilaya, seuls 47 bénéficient de l’enseignement de tamazight, soit une couverture de 87,03%, assurée par les 86 postes budgétaires créés et pourvus. Pour ce qui est du cycle moyen, les 155 CEM bénéficient de l’enseignement de la langue amazighe. Mais les 225 postes budgétaires créés n’assurent pas cet enseignement à tous les élèves. Concernant le primaire, il y a seulement 214 postes budgétaires ouverts pour les 560 écoles de la wilaya. Autant dire que dans les écoles primaires, l’enseignement de la langue amazighe est quasi-inexistant. Le directeur de l’éducation précise que des efforts seront faits dans le sens de la création de postes budgétaires pour mieux assurer l’enseignement de la langue amazighe. Le secrétaire général du HCA constate non sans une certaine amertume que les postes budgétaires sont bien en deçà des besoins des établissements, alors que Béjaïa devait être un exemple de la généralisation de la langue amazighe. Mais M. Assad affiche néanmoins son optimisme quant à l’amélioration de la situation. Il annonce la volonté de l’Etat de généraliser l’enseignement de la langue amazighe, d’abord, dans les 11 wilayas où elle est actuellement partiellement enseignée, puis dans toutes les wilayas du pays. C’est la généralisation graduelle. Puis, pour ce qui est de la création des postes budgétaires, le premier responsable du HCA souligne, qu’en coordination avec le directeur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, il est possible de réévaluer la demande de création d’autres postes budgétaires pour assurer une couverture correcte de l’enseignement de la langue amazighe, donnant ainsi l’espoir à tous les licenciés en langue amazighe que leurs dossiers seront étudiés en vue de leur recrutement durant l’exercice 2015. Le secrétaire général du HCA déclare que ce rendez-vous de formation des enseignants, qui rentre dans le cadre des activités annuelles, sera suivi d’un autre au mois de septembre au profit des journalistes de la presse écrite en tamazight et des stations radio ; il y en a 26 au niveau national : des journalistes de la TV4 et ceux des chaînes de TV privées.

B. Mouhoub

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