Les souscripteurs du projet des 50 logements sociaux participatifs (LSP) de la commune de Taghzout, à une vingtaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, attendent encore et toujours la livraison de leurs logements. Ces souscripteurs, dont la plupart sont des fonctionnaires, se disent « abandonnés » par le promoteur de ce projet, qui date depuis 2007. Et la colère de ces souscripteurs est d’autant plus compréhensible, quand on sait que le taux d’avancement de ces logements est de l’ordre de 40% seulement. «Le projet des 50 logements sociaux participatifs (LSP), auquel nous nous sommes portés acquéreurs, comprend des F4 et des F3, dont les coûts sont respectivement de 145 et 130 millions de centimes l’unité. Beaucoup d’entre nous sont acquittés des sommes exigées intégralement, pendant que d’autres sont en train de les régler par tranches », déclarent bon nombre d’entre eux. Et d’ajouter : « Chacun de nous ouvre droit à une aide de la CNL estimée à 70 millions de centimes, laquelle est délivrée par tranches et au fur et à mesure de l’avancement des travaux». Dans le même sillage, certains affirment que les souscripteurs refusent d’attendre, encore plus longtemps. D’ailleurs et dans une déclaration, dont une copie nous a été remise, ces souscripteurs en colère interpellent le wali de Bouira sur leur situation, qu’ils jugent « scandaleuse ». « Nous, bénéficiaires de ces habitations, alertons le wali de Bouira sur notre situation et lui demandons d’intervenir pour faire revenir le promoteur à de meilleurs sentiments et accélérer le rythme des travaux», écrivent-ils. Un peu plus loin dans ledit document, il est indiqué que les plus hautes autorités du pays vont être saisies à propos de cette affaire. «Nous allons saisir, officiellement, le ministre de l’Habitat et même le Premier ministre pour arrêter ce scandale», ont-ils fait savoir.
R. B.