Les ralentisseurs installés

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Comme nous l’avions rapporté dans notre édition de jeudi, les habitants du chef-lieu demandaient des ralentisseurs. C’est chose faite: les autorités ont répondu à leur action. Le même jour, une entreprise s’est chargée de les implanter. « Nous avons répondu favorablement à la demande de nos concitoyens en réglant 34 tonnes de goudron », nous répondra le maire qui nous a contactés à ce sujet. Et de poursuivre: « En plus de ceux demandés par les citoyens, nous avons placé un autre devant le CEM Haddadi, car à ce niveau aussi, bien les collégiens que les élèves de l’école primaire sont en danger. En plus, nous avons aussi sécurisé le tronçon vers El M’Chemel ». Par ailleurs, d’autres habitants à l’entrée du territoire de cette commune au lieu-dit « Les Siad » viennent eux aussi de recourir à la même action. Ils ont rétréci la chaussée avec des fûts et autres barricades. Par conséquent, les services de la commune sont contraints à répondre à cette demande. « Nous devrons donc réagir rapidement, car ces obstacles perturbent la circulation sur cet axe routier d’autant plus que c’est une route nationale », nous fera savoir une source proche de l’APC. En dépit de la signalisation routière, il n’en demeure pas moins que des citoyens recourent à de telles actions afin de « forcer la main » aux responsables et les obliger à implanter des « dos d’âne » que les automobilistes redoutent surtout lorsqu’ils sont implantés à l’extérieur du périmètre urbain. « Tout d’abord, les citoyens réclament le revêtement des routes. Une fois que celles-ci sont prises en charge, ils revendiquent des ralentisseurs. Pourtant, à l’intérieur des villes, la vitesse est limitée avec des panneaux. Le comble est lorsque cela est exigé même sur les routes à grande circulation », nous dira un transporteur de voyageurs par taxi. Souvent, faudra-t-il le souligner, ces ralentisseurs ne sont ni signalés avec des panneaux ni peints. « Si on écoute les citoyens, nos routes ne seront que des dos d’ânes. N’avez-vous pas vu des ralentisseurs même sur l’autoroute? », nous interrogera le même interlocuteur. Devant tant de ralentisseurs, les automobilistes craignent même pour leurs suspensions et leurs cardans. Combien de fois des automobilistes ont-ils laissé leurs véhicules sur ces dos d’ânes? Y aura-t-il une loi qui réglerait définitivement cette façon de faire surtout que ces ralentisseurs ne sont pas faits dans les règles de l’art? Ce sont toutes ces questions qui taraudent les esprits des uns et des autres. Cela étant, en dépit de cela, les responsables locaux vont continuer à se plier devant toutes ces exigences même si les automobilistes calmes ne sont pas d’accord, car ils subissent tant de désagréments à cause de certains chauffards. L’adage l’a si bien dit : « les bons paient pour les mauvais », ou encore « on ne peut séparer la bonne graine de l’ivraie ».

Amar Ouramdane 

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