Hier et pour la deuxième journée consécutive, plusieurs dizaines d’infirmiers et de médecins exerçant à l’hôpital de la ville d’Aïn-Bessem, au sud-ouest de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés devant le siège de la direction de l’EPH, pour réclamer le départ du directeur de l’établissement. En effet et selon les protestataires que nous avons contactés, leur objectif est d’interpeller le ministre de tutelle ainsi que le wali de Bouira sur la situation qui prévaut à l’EPH. « Nous espérons par cette nouvelle action de rue interpeller les responsables du ministère et de la Santé et ceux de la wilaya de Bouira pour leur exposer nos problèmes au sein de l’hôpital », dira l’un des représentants des employés en grève, avant d’ajouter : « Nous avons décidé de ne pas lâcher prise, jusqu’à la satisfaction de l’ensemble de nos revendications, à savoir : le départ inconditionnel du directeur, la réintégration des deux anesthésistes licenciés abusivement par ce dernier ainsi que l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle pour faire toute la lumière sur la gestion de notre hôpital ainsi que la dégradation des prestations de service ». A noter, par ailleurs, qu’une délégation représentant le mouvement de protestation s’est déplacée, durant l’après-midi d’hier, au niveau du siège de la wilaya de Bouira, où elle a été reçue par le président de l’APW. Nous ignorons, cependant, les résultats de cette rencontre. Pour rappel, un vaste mouvement de protestation secoue depuis dimanche dernier, l’EPH de la ville, et ce à la suite de la suspension de deux infirmiers anesthésistes du bloc opératoire de l’hôpital. Les protestataires accusent ouvertement le directeur de l’établissement « d’arbitraire et d’injustice ».
La LADDH soutient le mouvement
Dans un communiqué rendu public hier et dont une copie nous a été remise, les adhérents de la section d’Aïn-Bessem de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) ont tenu à afficher « leur total soutien au mouvement de protestation enclenché par les employés de l’EPH d’Aïn-Bessem ». Les rédacteurs du communiqué ont tenu également à interpeller les responsables du secteur, à leur tête le ministre de la Santé M. Abdelmalek Boudhiaf, « pour satisfaire les revendications soulevées par les protestataires mais aussi pour intervenir et mettre un terme aux dépassements répétitifs du directeur de l’établissement à l’encontre de ses employés », lit-on dans le même communiqué.
O.K.
