La menace des MTH plane sur la population

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Le cas du réseau principal d’assainissement de Saharidj qui a fait couler beaucoup d’encre et dont le délabrement prend des proportions effrayantes fait planer le risque d’une épidémie de maladie à transmission hydrique (MTH) sur une bonne partie de la population de la daïra de M’Chedallah, soit sur toutes les communes alimentées en eau à partir du captage de la source noire (El Ainser Averkane) du village Imesdhourar, dans la commune de Saharidj.

Ainsi, le risque plane sur les populations du chef-lieu de daïra, de Chorfa et d’Ahnif. Cette situation est due à la dégradation effrénée d’un tronçon du réseau principal d’assainissement à la sortie Sud du chef-lieu de la commune de Saharidj. Le réseau en question présente plusieurs avaries à l’endroit même où a été réalisé le réseau du transport d’AEP qui alimente quelque 75% de la population de la daïra. Les deux ouvrages ont été réalisés en parallèle sur une distance d’environ 300 m, et ils ne sont séparés que par une fragile bande de terre de moins de 02 m de large que l’érosion provoquée par le violent débit de l’assainissement a emportée. Là des avaries se sont produites sur des buses en ciment de diamètre 200, brisées par le passage des camions de gros tonnages lourdement chargés, tout en sachant que les deux ouvrages mitoyens ont été réalisés au beau milieu de la route secondaire d’Ighzer Bouzal qui relie Saharidj à M’Chedallah via Ath Ivrahim. Une route qui a bénéficié en 2009 d’une opération de revêtement en bitume bétonné (BB), soit immédiatement après le passage des deux réseaux. Les eaux usées qui jaillissent en flot après avoir pratiqué des ouvertures dans le goudron, voila bientôt une année, ne cessent d’élargir les orifices. Ces derniers sont à l’heure  actuelle d’effroyables cratères. Ils constituent un véritable piège pour les nombreux usagers de cette route secondaire mais très fréquentée, car celle-ci est un raccourci entre les deux villes. Mais il n’en demeure pas moins que l’urgence et le danger résident dans le fait que ce fort débit des eaux usées a fini avec le temps par dénuder plusieurs longueurs de celui de l’AEP, lesquelles se retrouvent suspendues dans le vide. Les tuyaux en fente, un matériau importé d’Italie de diamètre 200, aussi sont montés par le système mâle-femelle sans aucun autre scellement ou raccordement de sécurité. Ce matériau est destiné à l’origine aux terrains plats et non accidentés. Or, entre Sahardij et M’Chedallah, la zone est montagneuse mais ce genre de matériau y est tout de même utilisé d’où le risque éminent d’un écartement de la tuyauterie de l’AEP et le mélange des deux liquides. Du coup, un danger plane toujours et risque tôt ou tard par se produire. C’est une question de temps. Un état de fait signalé dans ces mêmes colonnes à plusieurs reprises au même titre que par les services de sécurité (gendarmerie) et l’APC, mais en vain. Faudrait-il qu’une catastrophe se produise en ces lieux pour faire réagir les organismes concernés ? Les membres de l’exécutif communal de Saharidj qu’on a interpellés jeudi dernier à propos de ces effroyables et menaçantes avaries affirment qu’une opération de rénovation dans le cadre des PCD exercice 2014/2015 a été inscrite mais bizarrement rejetée et non retenue. Un cas urgent qui appelle à une intervention sans délai pour écarter le danger qui plane sur des milliers de citoyens.

Oulaid Soualah

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