Revoilà les revendeurs d’olives

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Les revendeurs occasionnels d’olives se propagent de nouveau, et ce, depuis une dizaine de jours, à travers toute la région, en prenant position aux endroits stratégiques qui sont les accotements des routes à grande circulation qui traversent en plein milieu les oliveraies de la plaine du Sahel et de la Soummam. Parmi les routes ciblés par ces vendeurs, on citera la RN30 entre le carrefour d’Ahnif jusqu’au chef-lieu de M’Chedallah, la RN15 entre le carrefour d’Oughazi et la sortie Est du chef-lieu de Chorfa, la RN26 entre Chorfa et Akbou et enfin la RN05 allant du carrefour d’Ahnif jusqu’à la sortie Est de la commune d’Ath Mansour. Le même décor d’un alignement de ces revendeurs d’olives des deux côtés des routes est aussi constaté entre le carrefour de Semmache, dans la commune d’El Adjiba, jusqu’au rond-point de la nouvelle ville de M’Chedallah, le long du CW98. Ces dizaines de revendeurs occasionnels, en plus de gêner considérablement la circulation sur ces importants axes routiers, exercent de manière anarchique, sans registre de commerce ni une quelconque autorisation.

Ils échappent à tout contrôle et ne peuvent être qualifiés que de receleurs, et ce, du fait qu’ils prennent les olives d’où qu’elles viennent sachant que les razzias sur la récolte se sont multipliés et s’en vont crescendo (voir notre édition du 27/11/2015). Chacun des ces acteurs qui interviennent dans ce créneau y trouve donc son compte en toute impunité notamment les voleurs, sachant que le prix des olives a atteint à l’heure actuelle les 80 DA le kg.

En vue de l’envergure de la campagne d’oléiculture et sa répercussion sur le niveau de vie de la majorité des citoyens, ce genre d’activité doit être soumis à une réglementation et rigoureusement contrôlé pour réduire ces razzias que commettent des délinquants, qui tiennent la dragée haute aux pauvres propriétaires d’oliveraies, lesquels ne savent plus comment protéger leur récolte ! Il fut un temps pas lointain où cette filière de vente et d’achat des olives était soumise à une autorisation délivrée par l’APC avec des contrôles inopinés, soit des services de l’agriculture, ceux du commerce, l’APC ou les services de sécurité. Un mécanisme de suivi performant sur plusieurs volets complètement abandonnés depuis plus d’une décennie et qui a abouti sur cette anarchie qui se répercute sur les petits paysans, qui payent les frais d’un dysfonctionnement des services étatiques et la recrudescence de la petite délinquance. Un cas qui interpelle les gestionnaires de la cité qui doivent réagir pour y mettre un terme.

O.S.

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