Près d'une dizaine d’émirs de l'ex-GSPC neutralisés

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Poursuivant sans relâche leurs opérations au niveau de nombreux coins suspects de la Kabylie, sur la base de renseignements précis, les forces combinées de sécurité y ont éliminé au total plus d'une soixantaine de terroristes, depuis janvier dernier.

Fait saillant, parmi ces derniers figurent plusieurs émirs dont une dizaine au moins dans les zones sensibles de Bouira et Boumerdès. Il s’agit là d’opérations spectaculaires méthodiquement planifiées, comme dans toute guerre contre les chefs de sections ennemies et leurs gardes prétoriennes, éventuellement pour démoraliser le reste des éléments de celles-ci. Tant à Boumerdès que dans d’autres wilayas limitrophes, les forces locales de sécurité à leur tête l’ANP, ont, dans cette optique, réussi encore de bons coups à intervalles réguliers, depuis cinq mois. En effet, après l’embuscade ayant permis d’abattre, aux Issers, à la fin de 2014, l’émir sanguinaire d’El Ansar, Gouri Abdelmalek alias Khaled Abou Souleimane, et deux de ses acolytes, l’année suivante s’est vite ouverte sur le plan sécuritaire avec d’autres actions fructueuses, toujours à l’Est de Boumerdès. En moins de deux semaines, pas moins de six autres terroristes ont été éliminés, dont deux capturés, entre Ouled Aïssa et Sidi Daoud. Les aveux de ceux-ci auront permis, quelques jours plus tard, de démasquer successivement deux filières clandestines de l’ancienne phalange islamiste d’El Ansar, dont l’un était en possession d’une arme à feu. Simultanément, deux autres terroristes s’étaient livrés avec armes et bagages aux autorités, dont l’un près d’Ouled Aïssa, répondant au nom de Nesnas. Au début du mois de Mars dernier, un autre terroriste notoire, originaire d’El Harrach, a été abattu dans la partie ouest de Sidi Ali Bounab. Intervenant ensuite, moins d’un mois plus tard, au Sud-ouest de Boumerdès, précisément au piémont de Djebel Bouzegza, près de Kharrouba, une patrouille locale de l’ANP, en prolongement de l’arrestation d’un terroriste nommé A. Rabah, a pu mettre hors d’état de nuire cinq terroristes, dont deux capturés. L’un deux dénommé Torfi, alias Abou Mériem, émir de sériâte de l’ex-GSPC, âgé de 50 ans environ, est originaire de Si Mustapha, alors que l’autre répondant au nom de Boulam Djemmâ, 32 ans, également chef d’un groupuscule sanguinaire, serait natif de la localité voisine de Keddara. L’armée régulière qui maintenait sa pression dans certaines zones de Tizi-Ouzou, quoique difficiles d’accès, comme celles proches d’Aït Ouacifs faisant frontière avec les monts de Haïzer, a mené aussi d’autres actions décisives ayant permis la neutralisation de nombreux terroristes et la démolition de nombreux sanctuaires de la nébuleuse sanguinaire locale. Loin de verser dans un optimisme béat, certains observateurs font juste le constat que les services locaux de sécurité ont pu, ces trois dernières années, sur la base d’un important travail de renseignements, enrayer les rapts avec rançons et limiter les incursions terroristes dans les hameaux isolés, suivis de racket. Le coup de grâce a été administré enfin, à ces hordes islamistes sanguinaires il y a moins de trois semaines au Nord-ouest de Bouira, précisément à Boukrem, où pas moins de 25 terroristes y ont été alors abattus, dont quatre émirs de l’ex-GSPC. Il s’agit de Khazra Bachir, dit Abdellah, terroriste notoire de la Casbah donné comme remplaçant du chef sanguinaire d’El Ansar, Gouri Abdelmalek, abattu il y a plus de six mois, Abdelghani B., dit Amir, Djellani A., surnommé Abou El Houam et Ladjait Ahmed, tous les deux originaires de Média. Leurs acolytes ayant connu le même sort étaient affiliés, eux, aux sériâtes islamistes irréductibles écumant d’autres maquis de la Kabylie. Réunie en conclave dans une tanière à Boukrem, la dite horde sanguinaire projetait, a-t-on rappelé de planifier des attentats dans la capitale ou sa banlieue. Son plan diabolique a été heureusement spectaculairement mis en échec par les forces combinées de sécurité. Celles-ci renforcent encore leur dispositif de surveillance des coins suspects dans les régions précitées et dans d’autres coins du pays, particulièrement à l’approche du Ramadhan, où l’hydre intégriste profite de la moindre occasion pour resurgir.

Salim Haddou

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