… Et à Boumerdès

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C’est au lycée Frantz Fanon du quartier des 800 logts du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, réquisitionné pour les filières des sciences expérimentales, de mathématiques et des techniques mathématiques, que le wali, Kamel Abbas, a donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat 2015 hier à 8h15. Accompagné de la directrice de l’éducation et d’autres responsables locaux, le wali est entré dans une classe, où, en présence du chef de centre, deux candidats furent aussitôt sollicités au hasard, conformément au règlement en vigueur garantissant l’absence de fraude, pour ouvrir l’enveloppe contenant les sujets de la première épreuve se rapportant à la littérature arabe. Juste après les conseils prodigués aux candidats par le commis départemental de l’Etat, les membres du secrétariat de ce centre ont été chargés de distribuer les copies d’examen, en nombre exact, à toutes les classes. Celles-ci ont accueilli, cette année, les terminales de différentes branches scientifiques du lycée de Tidjelabine, alors que celui-ci a été réservé pour d’autres candidats. Au même moment, des centaines d’autres candidats, toutes filières confondues, parmi les 15 281 enregistrés et répartis sur 45 autres centres, entamaient leur examen par l’épreuve susmentionnée. Comme lors des années précédentes, deux sujets au choix ont été proposés pour les candidats. Les scientifiques ont eu à choisir entre la critique littéraire d’un poème intitulé « ô poètes des terres colonisées », ou un commentaire d’un texte d’Ahmed Amine. La plupart des candidats n’ayant pas remarqué que le poème en question n’était pas l’œuvre de Mahmoud Derouiche mais plutôt de Nezzar El Quebanni, ont jugé que son analyse ainsi que celle du deuxième sujet étaient abordables.  »J’estime que j’ai répondu assez bien, tant aux questions de compréhension qu’à celles de syntaxe, de grammaire ou de rhétorique », dira une candidate qui passe son bac pour la seconde fois, filière science. Et d’ajouter : «Il s’agit d’une matière, comme la philosophie ou l’histoire, où l’on ne peut pas donner des réponses précises». Mêmes impressions à quelques nuances près recueillies au centre Aïssat Idir du centre-ville, chez les candidats inscrits en filière lettres et langues étrangères qui, eux, ont eu la latitude entre le poème d’un Irakien, du nom d’Abdelouahab, sur les circonstances tragiques de la mort du vaillant chef révolutionnaire algérien, El Arbi Ben M’hidi, durant la guerre de libération, et un texte sur le sens de l’humanisme dans différents courants littéraires contemporains. Les candidats aux épreuves du bac série lettres et philosophie pensent, eux aussi, que les deux sujets de l’arabe proposés, un poème d’un autre Irakien sur la révolution algérienne et un texte sur le sens de la civilisation chez Malek Benabi, étaient abordables y compris pour l’élève juste moyen. Déjà un acquis, puisque le coefficient de la matière d’hier matin est de six, mais l’on craint l’épreuve de la philosophie, du troisième jour, avec le même coefficient. L’on aura remarqué enfin, que tous les sujets de littérature arabe proposés, hier, n’étaient pas l’œuvre d’auteurs algériens, à l’exception de Malek Benabi qui n’est qu’un essayiste. On oublie, ainsi, à titre d’exemple Reda Houhou, Ahlem Mostaghenemi, Djillali Khellas ou d’autres auteurs d’œuvres littéraires traduites en plusieurs langues, comme celles de Mouloud Feraoun ou Yasmina Khadra.

Salim Haddou

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