Le rassemblement devant le Palais du gouvernement qu’a prévu, hier, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été interdit et empêché par les forces de l’ordre. Les praticiens de la santé publique qui avaient l’intention de se rassembler devant le Palais du gouvernement «pour faire entendre leur voix concernant l’aboutissement de leurs doléances», ont été surpris de découvrir l’impressionnant dispositif policier qui barricadait tous les chemins qui mènent au Palais du gouvernement. Tôt dans la matinée, Alger-Centre était littéralement quadrillée par la police. En contrebas du Palais du gouvernement, l’avenue Pasteur était soigneusement «surveillée» et l´entrée par la Grande Poste filtrée. Les quelques médecins qui ont pu se rassembler dans l’enceinte du jardin de l’horloge florale situé entre la rue Docteur Saâdane et l’avenue Pasteur dans laquelle ils ont été cantonnés par un impressionnant dispositif de sécurité qui a sommé ces derniers de se disperser et de quitter les lieux, mais vainement. Les médecins qui ne voulaient pas quitter les lieux ont fait la sourde oreille à la demande des éléments de la police. Les forces de l’ordre ont alors intervenu malmenés, bousculés et interdits les protestataires de rejoindre la Chefferie du gouvernement. C’est là que les échauffourées ont commencé. En effet, des affrontements ont éclaté hier matin, entre les blouses blanches et la police anti-émeute qui étaient en force pour éparpiller la foule, et ont arrêté une dizaine de ces protestataires. Les forces de l’ordre ont confisqué des banderoles avant même de les distribuer aux protestataires. Rencontré sur les lieux du rassemblement, le président du SNPSP, Dr Lyes Mérabet, l’air « en colère », a accentué son étonnement quant aux agissements des éléments de la sécurité nationale en précisant : «Nous avons été maltraités alors que nous demandions seulement d’ouvrir des canaux de négociations». Dr Merabet a déploré le fait que les forces de l’ordre ont interpellé 12 médecins (femmes et hommes). Ce syndicaliste a également regretté le fait que deux médecins ont été évacués en urgence vers l’hôpital suite à un malaise. Ces derniers, faut-il le rappeler, luttent pendant plusieurs années pour exiger «l’application de l’instruction du Premier ministre portant intégration dans le grade de «principal» de tout praticien cumulant dix ans d’ancienneté l’alignement sur les nouveaux diplômes de doctorat pour les pharmaciens et les médecins dentistes avec classification sur la grille des salaires des fonctionnaires, ainsi que l’intégration du SNPSP, à part entière, dans tout le processus d’organisation des concours de promotion aux grades de «principal» et «en chef». Ce syndicat revendique également l’ouverture officielle du projet d’amendement du statut particulier des praticiens médicaux généralistes, négocié et remis à la DGFP en avril 2011.
L.O.Challal
