La douleur sous toutes ses formes a été explicitée par des professeurs et spécialistes qui ont animé des communications, hier, lors de la Journée nationale sur la douleur organisée, au campus d’Aboudaou, par le service de neurochirurgie du CHU et la faculté de médecine en collaboration avec l’académie algérienne des chirurgiens de la tête et du coup. Sollicité pour donner ses impressions, le professeur Souheil Tliba, chef du service neurochirurgie du CHU et doyen de la faculté de médecine, dira que cette rencontre fait partie du programme de la formation médicale continue. Il enchaînera en soulignant que la douleur, thème du symposium, est un syndrome carrefour qui concerne tous les praticiens et tous les patients dont la prise en charge pluridisciplinaire rencontre de plus en plus de difficultés. C’est en quelque sorte un signal d’une maladie quelconque. Associer tous les acteurs pour traiter et ne pas se permettre de laisser le malade souffrir beaucoup, tel est le principe, rajoutera notre interlocuteur qui parle de la perspective de développer la chirurgie de la douleur afin de traiter le mal par le mal. Lors de la présentation de sa communication relative à la sciatique en neurochirurgie, le professeur Tliba mettra en exergue les différentes sciatiques qu’elles soient de la femme enceinte, du sujet âgé ou de l’enfant. Pour ce spécialiste, l’origine de cette maladie est souvent liée à la hernie discale. Son confrère d’Alger, le professeur Leklou, dissertera sur les douleurs neuropathiques post-AVC. Il expliquera que, centrales ou périphériques, celles-ci sont, classiquement, observées après un accident cardiovasculaire. La particularité de la douleur chez le sujet âgé a été développée par le professeur Benmoussa, tandis que l’évaluation de la douleur chez l’enfant a été développée par le professeur Labaci, qui parlera du nouveau-né jusqu’à l’âge de 6 mois, période durant laquelle est mise en œuvre la voie de la douleur. De son côté le professeur Hocine, dont le thème de la communication est lié aux voies de la sensibilité dira que le message nociceptif est facilité ou inhibé. La balance entre les deux influences permet d’éviter la douleur. Ainsi donc, pour l’orateur, la douleur n’est pas une fatalité et elle possède une modulation pour l’atténuer. La douleur dans les différents milieux et sa prise en charge ont été les autres thèmes développés par une vingtaine de spécialistes venus de différents CHU du pays.
A. Gana
