En ce mois de Ramadhan, les rues du chef-lieu de la localité de Larbâa Nath Irathen sont bondées de monde, le soir, au point à craquer, donnant une impression d’un spectacle digne des soirées ramadhanesques remplies de joie et de gaieté et surtout de convivialité où chacun trouve son compte. Une ville qui n’a rien à envier aux grandes villes qui s’illuminent de mille feux, cornées de multitudes de spectacles et de musique de tous genres retentissant de tout bord. Un décor à en juger irréprochable mais trompeur. Car, au final, ce n’est qu’un spectacle de façade, cachant une toute autre réalité. Souvent amère ! Bien loin de celle de la première impression et du premier coup d’œil. En effet, cette foule dense aire désespérément dans les rues du chef-lieu à la recherche d’un moindre lieu susceptible de leurs procurer ne serait-ce qu’un moment d’évasion, mais sans qu’elle ne le trouve. Aucun spectacle, aucune animation en vue ! Et au bout de quelques heures de marche, ces pauvres familles se résignent et rentrent chez elles déçues. Inévitablement, dans cette ville connue pour l’étroitesse de ces trottoirs, squattés par de nombreux véhicules en mal de stationnement, les gens se heurtent sûrement aux bousculades et klaxons de voitures. A coup sûr, ceux qui ont fait la première expérience, nul doute mauvaise, ne seront pas tentés de la refaire de sitôt ! Du moins ce que ce père de famille, accompagné de sa nièce et de ces trois filles, croisés au chef-lieu, nous dira. Mais aussi il profite de l’occasion pour lancer un appel aux nombreuses associations de la localité afin d’organiser quelque chose dans ce sens pour que les nombreuses familles qui airent désespérément de magasin en magasin puissent trouver refuge. «Au 6e jour du mois de Ramadhan, aucun spectacle, ni gala ou même une pièce théâtrale n’ont été données. Même pas une semblable animation n’est en vue. Pourtant, jadis, la localité est réputée pour ses nombreuses soirées animées ici et là qui attirent beaucoup de monde même des localités voisines. Malheureusement, de plus en plus, tout à tendance à disparaître. Y a que les jeux de cartes et de dominos qui restent», a affirmé notre interlocuteur. Et d’ajouter : «Le seul espoir qui nous reste pour voir le retour de ces belles soirées ramadhanesques sont les associations. Tous nos espoirs reposent sur elles. Espérons seulement que les membres de ces dernières nous écoutent et organiseront quelque chose dans ce sens». C’est donc un appel de détresse lancée par ces nombreuses familles qui veulent s’offrir un peu de joie et de divertissement après une longue journée de jeûne, surtout en ces journées de chaleur.
Y. Z.
