Cela fait un peu plus d’une semaine depuis l’entame du mois de Ramadhan et, pourtant, les soirées ne sont pas aussi animées qu’on le prédisait. Comme chaque année, les premiers jours servent de temps d’observation et d’attente pour bon nombre de personnes qui hésitent à décider du programme de leurs veillées nocturnes. «Aujourd’hui, c’est ma première sortie nocturne. Je m’ennuie déjà. J’espère que ce sera animé dès la deuxième semaine pour que je puisse faire profiter ma petite famille», dira Toufik, un citadin de Béjaïa-ville. Malgré un temps clément, pour ne pas dire très frais, la nuit, les familles hésitent à sortir et elles le feront probablement à partir du prochain week-end. Enfin, familles ou pas, c’est tout le monde qui s’accorde à dire que durant le Ramadhan, les sorties nocturnes ne peuvent que faire du bien après une dure journée de labeur. Toutefois, durant le mois de Ramadhan, chacun choisit de passer ses soirées comme il l’entend. En effet, il n’y a pas que les cafés qui ne désemplissent pas ou les salles de jeu de loto, surgissant de nulle part à chaque Ramadhan, qui sont bondées de joueurs saisonniers, il y a également la Maison de la culture, le théâtre régional et les autres structures culturelles à travers les différentes contrées de la wilaya qui organisent des soirées artistiques pour l’animation nocturne. En tout cas, Béjaïa et les autres communes nous ont habitués, par le passé à ressembler à de vraies métropoles durant les soirées ramadhanèques. Elles sont envahies de monde quelques minutes après la rupture du jeûne pour ne se désemplir qu’après minuit. Cela doit se répéter cette année encore. C’est une question de jours. L’ambiance du mois de Ramadhan est ancrée dans les mœurs et coutumes et il est désormais le mois où l’activité artistique est largement répandue. Devenu une tradition à Béjaïa, à l’instar du reste des wilayas d’Algérie, le Ramadhan ne se limite pas seulement au jeûne et à la prière, il est également le mois des folies. Oui, les achats se font de jour comme de nuit. Les sorties de détente, de distractions nocturnes et de joie sont, également, au menu de ce mois sacré. Qu’il y ait de l’animation ou pas, les sorties familiales auront lieu dès les prochains jours. Dès la deuxième quinzaine du mois, les familles commenceront à multiplier les sorties nocturnes, non pas pour assister à une soirée musicale ou autre, mais plutôt pour faire les emplettes en ingrédients pour la préparation des gâteaux de l’Aïd et acheter, par la même occasion, des habits neufs aux enfants. Cette série de sorties durera jusqu’au dernier jour du Ramadhan.
A. Gana
