Que dire de cette assemblée générale ordinaire (AGO) du CSA/JSMB, tenue tard dans la soirée d’avant-hier, jeudi, sinon que celle-ci était tout simplement un véritable échec, voire un affront pour ce prestigieux club de la wilaya de Béjaïa, et ce, en dépit de l’approbation à l’unanimité des présents des deux bilans, moral et financier. En vérité on savait que l’ambiance n’allait pas être conviviale au regard des tensions extrêmes et des risques majeurs qui planaient sur le déroulement de cette AGO, qui restera, en fait, une tache noire dans l’histoire du club. Mais de là à imaginer que des vies humaines allaient être mises en danger au sortir du TRB, nous estimons que cela dépassait notre imagination. Retour sur les faits. Prévus à 22 heures 30’ au TRB Abdelmalek Bouguermouh de la ville de Béjaïa, les travaux de cette AGO de tous les excès ont débuté avec près de deux heures de retard car, au départ, le quorum n’étant pas atteint et il a fallu se démener çà et là pour chercher les voix manquantes. Puis, les travaux démarrent avec la lecture du bilan moral par le SG du club avant que Faouzi Barkati ne prenne la parole pour donner les chiffres du bilan financier avec des détails sur les dépenses, les recettes, les dons, les subventions et enfin les salaires des joueurs pendant que des supporters surchauffés à blanc guettaient la moindre nouvelle devant l’entrée du TRB.
La démission des dirigeants allume la mèche
Les membres présents dans la salle, quant à eux, avaient beau essayer de faire revenir «à la raison» Barkati et son équipe en les suppliant de poursuivre leur mission, ou à tout le moins, à «préparer le terrain» pour la nouvelle équipe dirigeante sachant que la JSMB accuse encore beaucoup de retard dans la préparation de la nouvelle saison, mais en vain. Faouzi Barkati que nous avons approché à la fin des travaux ayant pris fin aux alentours de deux heures du matin, nous a confié que sa décision de partir «étant irrévocable» pendant que son alter ego, Abdelhamid Chemini, proposait plutôt une commission de candidatures pour l’élection du nouveau bureau du CSA. En clôture des travaux, le SG du club a lu un communiqué de presse émanant des frères Tiab qui déclinaient «poliment» l’invitation d’y assister avant de faire savoir que leur départ de la JSMB ne peut en aucun cas se faire (…) en dépit, expliquent-ils, de tout ce qu’ils avaient enduré comme invectives, insultes, ingratitudes etc.…Au moment où tout le monde s’apprêtait à quitter les lieux, les mêmes énergumènes postés à l’entrée du TRB, tentaient de défoncer la porte pour y pénétrer de force avant d’en être empêchés. Les quelques policiers présents sur les lieux n’y pouvaient rien. Nous nous retrouvons alors séquestrés à l’intérieur pendant quelques temps. Puis, nous trouvons le moyen d’y sortir au risque de notre vie en compagnie de quelques «resquilleurs» aussi, car un objet hétéroclite pouvait atteindre chacun de nous. Dehors, le décor d’une émeute était déjà planté avec une foule déchaînée et surtout prête à en découdre et où l’on criait aussi toute sa rage à l’endroit des dirigeants démissionnaires restés encore à l’intérieur. Le cauchemar continue et la crise ne fait que s’aggraver pour la JSMB. Le salut réside enfin dans le sursaut d’orgueil de ses enfants. Tous ses enfants.
B. Ouari