Grande affluence au marché de proximité

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Dressant ses étals sur l'esplanade faisant face au grand centre commercial Titanic, non encore réceptionné, au centre-ville de Boumerdès, le marché de proximité suscite un vif engouement des consommateurs, depuis le début du Ramadhan.

Rien de plus normal, puisque les exposants et les acheteurs y trouvent leur compte, en ce mois de carême. «Les quantités de légumes frais qui me sont livrées plusieurs fois par jour par mes associés, s’écoulent très rapidement», se réjouit un marchand, originaire de l’Est de la wilaya. Les prix des produits de ce fellah sont très abordables pour les citoyens, notamment ceux de modeste condition. «L’on ne trouvera par exemple, actuellement, nulle part ailleurs, l’olive verte sans noyau à 250 DA le kg», reconnait une dame, lors d’un bref échange de paroles avec un vendeur. Et celui-ci de lui répondre, en souriant, que les vendeurs détaillants fixent le coût du produit cité à 350 DA. Toutes les denrées exposées dans ce lieu temporaire de négoce sont cédées, rappelons-le, au coût de l’unité de production. «Pourquoi donc acheter le bidon d’huile de cinq litres de bonne qualité dans d’autres points de vente entre 560 et 590 DA, alors qu’on peut l’avoir ici à 500 ?», dira un retraité de l’enseignement primaire, ajoutant avec satisfaction du fait faire ses achats dans ce marché lui permet d’économiser chaque jour en moyenne 400 DA, ce qui équivaudra, à la fin du mois, à une économie totale dépassant les 10 000 DA. Fonds non négligeable, loin s’en faut, pour le commun des ménages ayant pris l’habitude de compter et recompter leurs sous, notamment pendant le Ramadhan, d’autant que la dernière semaine de celui-ci sera consacrée aux différentes dépenses de l’Aïd El Fitr. Nous sommes à la fin de la deuxième semaine de ce mois de piété et les citoyens au centre-ville de Boumerdès, comme dans d’autres wilayas, ont pu faire leurs courses sans tracas au niveau du marché sus mentionné. «Le lait en sachet y est disponible, alors que tous les magasins de l’ex-Rocher Noir ont, l’un après l’autre, ces derniers mois, refusé de le vendre, prétextant l’absence de bénéfice pour cette denrée», feront remarquer d’autres habitués de ces chapiteaux superbement alignés. Les ménages ne se donnent même plus la peine de se déplacer aux marchés hebdomadaires, où les prix sont certes stables, mais il y a un gain de temps et d’énergie et une économie des frais de déplacement. Là on peut aisément faire ses courses. Sous un chapiteau, la pastèque de grande qualité était cédée, hier, à 20 DA le kg, alors le melon s’y vendait à 100 DA la pièce. Moins de cinq mètres plus loin, les ménages faisaient la chaîne devant un autre chapiteau proposant des dérivés de produits laitiers normalisés, comme le camembert et le fromage rouge aux prix respectifs de 150 et 500 DA. Même ambiance devant le stand de l’entreprise privée Eawa, qui expose ses gammes d’ustensiles de cuisine. La direction locale du commerce, appliquant les directives du ministère de tutelle, aura pu ainsi satisfaire les consommateurs, en dépit du manque de moyens.

Salim Haddou

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