Finalement, après une année d'attente depuis l'annonce de l'ouverture du centre psychopédagogique au sein de l'école primaire de Varar (3 kilomètres à l'Est de la ville), le président de l'association sociale des démunis et aide aux personnes handicapées "Thala Moussa",; M. Kaci Bouzidi, a remis les clés au début du mois de juin.
Ainsi, les 264 enfants handicapés, dont 25 atteints de trisomie 21, n’auront plus cette chance d’être pris en charge en dépit des engagements du président de ladite association. « Il n’y a pas une volonté des responsables locaux à mettre entièrement cette école à ma disposition. Dès le 14 mars 2014, alors que nous avons fêté la Journée nationale des handicapés dans cet établissement en présence de la représentante de la DAS de Tizi-Ouzou, des élus locaux de l’APC, du maire de M’Kira, j’avais senti une certaine réticence des responsables de l’APC. Pourtant, tout le monde était content de cette initiative. Le maire de M’Kira nous a même promis une aide dans le cadre des subventions accordées aux associations. Finalement, je me suis retrouvé seul à me battre en l’absence même des parents. Je ne regrette rien, car tout ce que je veux faire est de venir en aide à cette catégorie d’enfants abandonnés chez eux sans aucune prise en charge. Après toutes les embûches mises sur mon parcours, j’ai fait le choix de me retirer en toute âme et conscience », nous confiera M. Kaci Bouzidi. Néanmoins, il est toujours disponible de se mobiliser si une autre alternative lui serait proposée. « Pour ces enfants, je ferai tout mon possible pour les prendre en charge », ajoutera notre interlocuteur. À ce propos, il faudra rappeler que le jour même, quand M. Bouzidi a pris cette école, des voix de l’APC se sont élevées pour dénoncer des vices de forme dans la procédure suivie par le président de « Thala Moussa » pour acquérir cette décharge. « Tout d’abord, même si des travaux de réfection y ont été effectués, il y a tout de même un manque criant pour que cette école réponde aux normes d’une telle structure spécialisée », avait annoncé un élu de l’exécutif. Et de préciser: « on ne peut autoriser l’inauguration immédiate de ce centre parce que le dossier administratif est incomplet en l’absence de l’autorisation de la tutelle conformément au décret exécutif N°2008-350 du 29 octobre 2008 fixant les conditions de création, d’organisation, du fonctionnement et du contrôle des établissements sociaux et médico-sociaux ». Cette opposition pourrait être aussi arrivée du côté des habitants qui contestent le transfert de leur école à l’association parce qu’ils aimeraient qu’elle soit de nouveau remise au service de leurs enfants qui se déplacent vers les écoles primaires de la ville depuis près d’une dizaine d’années suite à sa fermeture pour un nombre insuffisant d’élèves à scolariser.
Amar Ouramdane

