En dépit d’une chaleur torride, l’événement a été fêté comme il se doit. En effet, pour ce 53e anniversaire de l’indépendance, l’APC et l’ONM locale ont programmé d’intenses activités. La célébration s’est poursuivie durant deux jours. Pour le 4 juillet, la place a été laissée aux expositions et à quelques activités culturelles et sportives. C’est au niveau de la Maison de jeunes Arezki Mansouri qu’une exposition de portraits de chahids a eu lieu. En effet, en plus des coupures de journaux, le parcours non seulement des martyrs de la région mais de toute l’Algérie fut présenté au public sur des tableaux muraux. C’est toute l’histoire de notre glorieuse guerre de libération qui a été ainsi revisitée. Cette exposition s’est poursuivie durant toute la journée du 5 juillet. Par ailleurs, des exhibitions d’arts martiaux ont, elles aussi, été programmées dans le même site. Deux spectacles ont été présentés à la salle de cinéma «Le Maghreb». Tout d’abord, par l’association Assirem et dans la nuit du 5 juillet, c’est la troupe théâtrale de Aïn Zaouïa qui eu l’honneur de présenter « Hassan El Khouaf ». Quant à la journée d’hier, elle a été marquée, aux environs de neuf heures, par un regroupement devant le siège de l’APC sous des chants patriotiques. Ensuite, la procession s’est dirigée au monument dédié aux martyrs, sis à proximité du siège de la sûreté de daïra, où une gerbe de fleurs a été déposée en présence des autorités locales civiles et militaires, des moudjahidines et d’autres citoyens. Une minute de silence a été observée, suivie de la lecture de la Fatiha. Tous les intervenants diront que cette indépendance dont nous jouissons aujourd’hui n’a été arrachée que par le sacrifice de tout un peuple guidé par des hommes courageux et braves dont nos cinq colonels, à savoir Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Slimane Dehilès et Mohamed Zamoum dit Si Salah et bien d’autres. La deuxième halte a été déjà prévue juste à côté de la poste et en face du tribunal où un jardin public, aménagé depuis déjà plus de six mois, a fait l’objet d’inauguration. C’est un espace vert clôturé gazonné et planté d’arbres d’ornement et quelques colombes et une grande cigogne faite en céramique trônant au milieu. Même des bancs y ont été installés. À vrai dire, c’est un chef d’œuvre. Tous les intervenants ont estimé que cet espace vert devra être protégé et sauvegardé. Il faut souligner que tout le monde s’accorde à dire qu’il ne faut pas le laisser livré à son sort, sinon il ne tardera pas être dégradé. Les membres de l’exécutif, à leur tête le maire, ont annoncé que d’autres espaces comme celui-ci verront le jour dans les prochains jours. Il s’agit du jardin à côté de la sûreté de daïra et celui du centre-ville. À Aïn Zaouïa, le programme de la journée a été entièrement consacré au dépôt de gerbes de fleurs sur les carrés de Boumahni, de Kantidja, de Bouhoukal, de Laâziv n’Cheikh, d’Igherviène et d’Ath Maâmar. Notons au passage que le projet de réalisation de la stèle communale qui devra regrouper tous les martyrs de la municipalité est toujours bloqué en raison d’une opposition. À Aït Yahia Moussa, c’était le carré des martyrs de Tarikht qui a accueilli, en ce dimanche, les élus locaux, les moudjahidines de la région ainsi que les enfants de chouhadas.
Amar Ouramdane
