Les commerçants du chef-lieu exaspérés

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Combien de fois avons-nous rapporté que le chef-lieu Tighilt Bougueni est devenu une "arène" à cause des marchands informels, notamment pendant les jours de marché, les dimanches et les mercredis.

En effet, devant cette anarchie, les commerçants exerçant légalement diverses activités sont montés au créneau à plusieurs reprises en interpellant les autorités à s’y impliquer, d’autant plus que cette commune rurale est dépourvue de structures de sécurité. « Les autorités locales doivent prévoir un espace commercial organisé. On ne peut accepter que des marchands installent leurs marchandises sur les trottoirs allant jusqu’à nous gêner. On voit partout des marchés de proximité ouvrir et résorber ces commerçants informels. À Tighilt Bougueni, c’est l’anarchie la plus totale.

De la mosquée jusqu’au portail du CEM Frères Boufateh, vous pouvez voir tout sauf un policier ou un gendarme contrôler ces marchands ambulants qui viennent même de Boumerdès, parce qu’ils ne paient aucun sou. Ils se partagent la route principale pendant que nous, les commerçants légaux, chômons à longueur d’année. Si cela continue comme cela, nous n’avons qu’à remettre nos registres et partir », fulmine un marchand après une altercation avec une personne venue installer ses melons en plein trottoir. Le phénomène a pris de l’ampleur durant ce mois de Ramadhan où tout le monde croit que tout est permis.

Il ne se passe pas un jour sans qu’une rixe n’éclate entre ceux qui exercent légalement leur commerce et ceux qui se la coulent douce sans verser aucun dinar d’impôt. « Depuis plus d’une vingtaine d’années, les exécutifs communaux qui se sont succédés à la tête de cette APC, évoqueront la réalisation d’un marché hebdomadaire, en vain. Il est temps de faire un choix de terrain et de concrétiser un tel projet, sinon les conséquences de cette anarchie ne seraient que fâcheuses. « Pour éviter tout débordement à l’avenir, nous lançons un appel à la Direction du commerce de la wilaya de suivre avec attention la situation en projetant la construction d’un marché couvert à l’image de ceux de Tizi-Gheniff et de Draâ El-Mizan. C’est la solution idoine », nous diront deux membres de l’association des commerçants dont les objectifs à atteindre sont nombreux, notamment le retour de la sécurité dans ce chef-lieu.

Amar Ouramdane

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