Le cri de détresse des étudiants

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Une grande colère s’empare des dizaines d’étudiants issus des cinq écoles préparatoires en sciences économiques, commerciales et sciences de gestion, lesquels, après deux années de labeur et de persévérance, se retrouvent recalés du concours d’accès aux écoles supérieurs. Munis d’une requête adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un collectif d’étudiants qui s’est déplacé hier à notre rédaction, a dénoncé avec force «l’injustice» dont des dizaines d’étudiants font objet.

Ces étudiants se retrouvent, en effet, contraints de refaire ce concours l’année prochaine ou de continuer leurs études dans le système classique à l’université. Ces étudiants lancent «un cri de détresse» au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en le priant de consulter les notes et les appréciations obtenus par la majorité des étudiants. «Beaucoup d’entre eux ont obtenu des moyennes de 13, 14 et même 15 sur 20 durant l’année scolaire», lit-on dans la requête. Ce concours, explique le collectif des étudiants dans leur requête, a été assimilé à une simple formalité aussi bien par les élèves que par l’encadrement des écoles préparatoires.

«C’est un instrument d’évaluation de plus, complétant les résultats d’un cursus de deux années, permettant d’apporter plus de pertinence dans l’orientation des étudiants aux écoles supérieures», lit-on dans le document. Pour illustrer leur propos, les étudiants ont expliqué que le taux de réussite durant les années précédentes avoisinait les 100% (100% en 2012, 99% en 2013 et 98% en 2014), contrairement à cette année, où «plus de 30% des étudiants ont échoué», affirme nos interlocuteurs.

«C’est inadmissible !», s’exclame l’un des étudiants qui se sont déplacés à notre rédaction. «Comment ça se fait qu’après avoir eu mon BAC avec mention et passé deux ans en préparatoire afin d’accéder aux écoles supérieures, je me retrouve à cause d’un concours d’évaluation dans une simple université», s’est-il interrogé. «Nous avons passé deux années de labeur, d’assiduité et de privations pour se voir, enfin de compte, taxés de nuls et inaptes à poursuivre le cursus et les spécialités que nous avons choisis et vers lesquels nous avons été orientés au vu des résultats honorables que nous avons obtenu au baccalauréat», a déploré un autre étudiants.

«Ce concours est juste une formalité qui permet de classer les étudiants du bon au moins bon. Mais cette années ce n’était pas le cas, car la plupart des étudiants ont échoué et donc seront privés d’aller vers les écoles supérieures pour continuer leurs études», a regretté la même source.

L.O.CH

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