Dépenses angoissantes de fin de Ramadhan

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L'Aïd el fitr approche à grandes enjambées et les dépenses vont encore augmenter, alors que le budget des ménages est pratiquement épuisé.

Disons le clairement, la fin du mois de carême ponctuée par cette fête religieuse est, depuis toujours, une source d’angoisse pour les familles, notamment au sein desquelles, un seul membre est salarié. Il y’a des frais généraux pour l’achat des vêtements, des produits entrant dans la préparation des gâteaux, ainsi que d’autres denrées en prévision du menu spécial lors de ladite journée singulière.

«Rien qu’à penser à de telles dépenses, j’ai la tête qui tourne», confie un ancien infirmier-urgentiste, dans la circonscription de Bordj Ménaiel, précisant qu’il s’était pourtant abstenu de faire des folies dans l’achat des produits alimentaires, en ce ramadhan. «Ces derniers jours, je dois encore minimiser mes dépenses en matière d’alimentation, pour faire face surtout à celles de l’habillement», ajoute ce père de famille. Ce fonctionnaire n’est pas seul dans son cas. De condition moyenne, d’autres pères de familles dans la wilaya de Boumerdès, comme ailleurs, à travers tout le territoire national, s’appliquent maintenant à acheter les vêtements neufs pour leurs enfants. Vous retrouverez, chez eux, la même volonté : alléger au maximum les menus en ces derniers jours du ramadhan, et savoir négocier au moment opportun les prix de vêtements avec le reste de leur budget.

A bordj Ménaïel, on espère faire justement une bonne affaire au bazar, ouvert il y a plus de cinq ans. D’autant plus, qu’on y trouve un grand nombre de vendeurs, donc une augmentation significative de l’offre, susceptible de rabaisser le coût des produits, y compris à quelques heures de ladite fête traditionnelle. De nombreux ménages prennent encore leur temps, pour comparer entre les prix dans différents centres commerciaux et marchés hebdomadaires de leur circonscription. Expérience héritée, pratiquement chez le commun des algériens de père en fils, mais l’essentiel est de faire plaisir aux enfants.

Sans se lasser, pères ou mères de familles, se déplacent d’un souk à un autre, dans cette optique, en voiture personnelle ou par moyen de transport public. C’est tout de même angoissant, pour les fonctionnaires de bas salaires ou des smicards. «je ne peux assurer à ma famille, qu’une simple chorba, du pain et deux sachets de lait, quotidiennement, depuis dix jours, dans l’espoir d’économiser pour l’achat des vêtements neufs, sans se soucier pour autant de leur qualité mais en vain», se plaint un employé communal aux Issers. Va t-on, alors, en cette circonstance, recourir à l’endettement ou se rabattre sur les

Salim Haddou

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