Un pôle halieutique à caractère national en perspective

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Cinquante huit tonnes d’anchois et 15,5 tonnes de sardines, déchargées au petit port de Zemmouri, pour la seule soirée d’avant hier. Cette hausse de la production a eu très vite pour effet la baisse du prix des deux produits, lequel oscillait entre 130 DA et 200 DA. «Un tel résultat, tout comme d’ailleurs la stabilisation de la mercuriale concernant d’autres produits, est le fruit de la redynamisation de notre secteur dans le cadre de l’application du nouveau programme de développement socioéconomique durable», nous a fait savoir hier le directeur de la pêche et des ressources halieutiques.

«Notre objectif est de créer un pôle de ressources halieutiques et aquatiques à l’horizon 2020», ajoutera ce responsable départemental. Cordonnant ses efforts avec d’autres instances départementales, entre autres celles de l’agriculture et de la formation professionnelle, cette direction à déjà réalisé 50% du programme sus mentionnée, au vu de l’augmentation du nombre d’infrastructures portuaires, de la rénovation de la flottille toujours en nombre croissant et d’autres projets annexes en cours de réalisation. L’on cite surtout ces nouvelles installations de halles à marées, au niveau des ports de Dellys, Zemmouri et Cap Djinet, et dont l’objectif est de contrecarrer la spéculation sur le coût du poisson, toutes espèces confondues. Au niveau de la halle à marrée de Zemmouri, la caisse d’anchois a été estimée, ces jours-ci, à titre d’exemple, à 2 500 DA, alors que celle de la sardine avoisinait au moment du déchargement 1400 DA. Le progrès est palpable. En une quinzaine d’années, la flottille de pêche est passée de 274 à 480 embarcations, entre autres des navires et des chalutiers, parallèlement à l’augmentation du nombre d’inscrits maritimes, dépassant actuellement les 4000.

«Tant à Dellys qu’à Zemmouri, les jeunes s’engagent maintenant en grand nombre dans la formation maritime, alors qu’ils tournaient paradoxalement le dos à la mer dans les années quatre-vingt-dix, en dépit d’un chômage endémique», notera encore le directeur de la pêche. Il précisera que ce secteur génère localement près de 6 000 emplois, alors que le nombre de marins formés a atteint 1055 en 2014.L’on met en exergue l’école de Dellys, disposant de huit classes encadrées par des professeurs expérimentés. Le savoir-faire des cadres de ce secteur est cité également, dans la gestion des nouvelles infrastructures aquatiques, intégrant l’agriculture au domaine halieutique, avec comme expérience une exploitation au lieu dit Ben Ouali de Cap Djinet, en attendant le lancement d’autres projets de même type, aux alentours de Zemmouri, en application du nouveau plan quinquennal.

Salim Haddou.

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