Timechret ressuscitée à Tizi-Gheniff…

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à l’occasion du 27ème jour du ramadhan, une «Louziaâ» a été organisée par le comité du village Attatla, situé à huit kilomètres au Nord du chef-lieu de commune, limitrophe de la localité de M’Kira.

En effet, de bonne heure, les membres dudit comité ainsi que plusieurs citoyens se sont retrouvés sous les grands oliviers centenaires, en retrait des habitations, pour procéder au sacrifice de deux taureaux. «Nous avons l’habitude, à certaines occasions, de procéder à ces rites ancestrales, qui consistent à égorger des ovins et des bovins, mais comme pour toute action, il y a bien évidemment des objectifs à atteindre, qui sont primordiaux pour nous, à savoir semer l’amour et la miséricorde entre les villageois, la préservation de nos us et coutumes ,dynamiser l’entraide et la solidarité ,faciliter la communication, tout en pensant aux générations futures, représentées par tous les petits enfants du village, en cultivant en eux le devoir de mémoire envers leurs aïeux», déclare le président dudit village, M. Rabah Lakehal.

Ainsi, dès que les deux bêtes furent dépecées, des volontaires, pour la plupart, ayant de l’expérience dans le domaine de la boucherie entreprirent de découper de grands quartiers avant d’en faire des parts. «Effectivement, c’est un travail très ardu qui demande non seulement de la dextérité et un savoir faire, mais il faut également penser qu’il fait trop chaud et que la viande peut facilement s’abimer donc, nous devons agir très vite pour terminer rapidement le partage, en confectionnant des tas équitables», dit Aami Slimane qui, prenant un seau rempli de morceau de viande, commence à les ventiler sur la grande bâche installée sur le sol sous les conseils et sous les yeux vigilants de Aami Rabah, un septuagénaire, ayant à son actif plusieurs années d’expérience. Bien que le soleil darde, en milieu de cette journée, ce lieu ombragé accroché au flanc Nord de la colline, reste pourtant frais.

Alors, presque tous les villageois, ainsi que leurs enfants assistent patiemment, tout en suivant avec beaucoup d’attention l’évolution du partage. «Bien sûr que, je suis très content d’être ici et de voir comment se passe une Louziaâ, d’autant plus que, toute ma famille au grand complet est avec moi. C’est une fête, pour tous les enfants et nous gardons toujours les souvenirs des occasions précédentes, et lorsque nous grandirons, c’est à notre tour d’organiser ces Louziaâ», confie avec beaucoup de joie, Farid, un collégien qui nous apprend qu’il a obtenu son brevet d’enseignement moyen et qu’il s’est déjà inscrit au lycée. Donc, après beaucoup de va et vient sur la grande bâche et lorsque toute la masse de viande fut placée en de nombreux tas, le secrétaire du comité invita les chefs de familles à prendre chacun sa part, suivant la liste établie.

«Bien sûr que nous sommes tous très heureux de nous retrouver, d’abord tous réunis ici, où nous avons beaucoup discuté de certains problèmes de notre village et de certaines réalisations ainsi, nous tenons à remercier notre journal La Dépêche de Kabylie qui nous offre, à chaque fois, ses colonnes comme nous remercions également toutes les télévisions qui sont présentes en ce 27ème jour du Ramadhan, pour montrer que les algériens seront toujours solidaires et unis», conclut Aami Slimane, un retraité de France.

Essaid Mouas

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